Elle touche dans la majorité des cas des jeunes filles données en mariage avant leur majorité. De nombreux textes internationaux, comme la charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant ou la Convention internationale relative aux droits de l'enfant affirment pourtant que le mariage doit être consenti et est légal à partir de 18 ans. Mais le mariage précoce perdure. Reportage à Bamako.
Faty a trouvé refuge à la Maison de la femme à Bamako. Mariée contre son gré à 14 ans, elle s'est enfuie du domicile conjugal il y a trois mois.
«Je ne connaissais pas l'homme avec qui j'allais me marier. Je l'ai rencontré le jour de notre mariage. Ton avis, ça ne compte pas. Les premiers temps et les derniers temps du mariage se sont mal passés. J'avais pas d'envie sexuelle, on s'est disputé à cause de ça. Il pensait que je l'avais trompé, mais c'est juste que je n'avais pas d'envie sexuelle. Il m'a même frappé. Donc, actuellement, je ne veux plus de lui. Je ne veux pas finir ma vie comme ça, comme une femme battue, une femme qui n'a rien à faire, que les tâches ménagères. J'ai envie de me marier à l'homme que j'aurais choisi, à l'homme que j'aime. Et travailler si je peux, car j'ai dû arrêter mes études».
Au siège d'une autre association, un jeune homme vient chercher des solutions. Le père de son amie a refusé les fiançailles, sa fille était déjà promise à un autre homme. Aujourd'hui, elle est contrainte de renoncer à lui, son petit ami, explique-t-il : « Sa famille, ils ont frappé la fille jusqu'au sang. Jusqu'à présent la fille est enfermée. Elle est surveillée. Même quand elle va aux toilettes, elle est accompagnée. C'est comme si elle était en prison ».... suite de l'article sur RFI