C’est à une sorte de pugilat qu’on a assisté ce dimanche entre Nicolas Lawson et Pierrot Attiogbe. Interrogé sur l’agression dont a été victime Gerry Taama à Bruxelles samedi, le président du Parti du Renouveau et de la Rédemption (PRR) a tout simplement dégainé contre le patron du Nouvel Engagement Togolais (NET) qui est allé, selon lui, “provoquer des Togolais meurtris dans leur chair”.
C’est l’actualité qui agite la toile depuis ce samedi. Gerry Taama a été victime d’une agression de la part de certains Togolais de la diaspora. À Bruxelles où il devait échanger avec ses compatriotes sur la crise politique que traverse le Togo depuis dix mois, le président du NET a plutôt été accueilli par des oeufs lancés contre sa personne par des “individus d’une certaine opposition“. Et alors que des voix s’élèvent pour condamner cet acte, Nicolas Lawson a une voix dissonante. “C’est de la provocation, ce qu’il a fait, ce monsieur (Gerry Taama, ndlr)”, a balancé le patron du PRR dans l’émission D12 de ce dimanche sur Pyramide fm.
Devant l’étonnement du journaliste, Nicolas Lawson s’explique: “comment peut-il se permettre d’aller dire aux gens qui ont dû aller en exil après la barbarie post-électorale de 2005 que les élections sont là solution au problème actuel ?“, s’est-il interrogé avant de poursuivre: “loin de justifier ce qui s’est passé, je dis simplement que ce n’est parce qu’au Togo, où le taux d’analphabètes tourne autour de 95%, les gens par ignorance ou par retenue se taisent, qu’il peut penser qu’il peut tenir un tel discours à Bruxelles où les gens ne sont pas dupes“.
Des propos qui ont visiblement choqué le présentateur du D12, Pierrot Attiogbe, qui a tenté de confondre son invité avec les principes de base de la démocratie que sont la pluralité, la liberté d’opinion et la liberté d’expression. Là encore, M. Lawson se montre intraitable. “Qu’est-ce que vous appelez principes démocratiques? Est-ce au nom de ces principes là que les élections ont toujours été truquées dans ce pays depuis 1993?. Non, il faut cesser de s’amuser avec le destin du peuple“, s’est-il défendu. ... suite de l'article sur Autre presse