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Elections au Togo/La Cour Constitutionnelle a sifflé la fin de la récréation

Publié le lundi 25 juin 2018  |  Le Combat du Peuple
Prestation
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Prestation de serment de 12 des 17 membres de la CENI devant la Cour constitutionnelle
Lomé, le 20 octobre 2017. Siège de la Cour constitutionnelle, cité OUA. Après leur élection et nomination par l’Assemblée Nationale, 12 des 17 membres de la nouvelle CENI, conformément à l’article 14 du Code électoral, ont prêté serment devant la Cour constitutionnelle qui les a renvoyés à leur mission. Une cérémonie qui s`est déroulée devant un parterre de personnalités locales et étrangères. Des membres de la Cour constitutionnelle du Togo.
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Notre confrère le quotidien national TOGO-PRESSE a publié, dans sa livraison N°10307 du Mercredi 13 juin 2018 à la page 3, le communiqué de la Cour Constitutionnelle ci-après en encadré :

….

Et comme au Togo, tout est sujet à polémique, ou à controverse, Mme Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON, Secrétaire Générale de la CDPA, et coordinatrice de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition, est rapidement montée au créneau pour déblatérer au nom de la coalition et fustiger une Institution de la République dont les décisions sont sans recours.

Pour ce regroupement que coordonne Mme ADJAMAGBO-JOHNSON, le communiqué de la Cour Constitutionnelle « est d’autant plus provocateur que c’est le régime RPT-UNIR lui-même qui, dans ses multiples tripatouillages de la constitution de 1992, a inséré à l’article 52 une disposition qui permet aux membres de l’Assemblée Nationale sortants de rester en fonction jusqu’à la prise en fonction effective de leurs successeurs. Une disposition qui a permis aux députés de la législature précédente qui devrait prendre fin en 2012 de rester en place jusqu’aux élections législatives de 2013 ».

Pour notre part, nous considérons que face à ces genres de polémiques inutiles, nous devons faire preuve de responsabilité et expliquer par devoir à nos lecteurs.

1°/ Dans une République, à qui revient le rôle de veiller au respect strict de la Constitution ? Cette prérogative régalienne est dévolue à la Cour Constitutionnelle dont les décisions ne doivent souffrir aucune contestation, même politique. Le président de la Cour Constitutionnelle, M. Aboudou ASSOUMA, est à la tête de cette Institution depuis plus d’une décennie. Il jouit donc de toute la légalité constitutionnelle et d’une notoriété indiscutable.

En clair, la Cour Constitutionnelle est dans son rôle parce qu’elle est le gardien du temple. Ce rappel à l’ordre relève de ses prérogatives constitutionnelles. Et personne ne peut le lui contester.

Nous ne comprenons pas que Mme ADJAMAGBO-JOHNSON, de surcroit une juriste, enseignante à l’Université, puisse s’offusquer d’une telle démarche de la Cour Constitutionnelle. Ce faisant, elle devient hors-la-loi.

En 2012, l’opposition avait fait beaucoup d’obstructions et avait retardé, pour des raisons cavalières, l’organisation des élections législatives. Pour autant, elle n’a pas gagné en 2013 et c’est le même Président qui avait appliqué cette clause de la constitution. Est-ce à dire que l’exception doit devenir la règle ?

Il n’est pas sain de continuer à accepter que des hommes politiques s’investissent au quotidien pour bloquer le fonctionnement normal des institutions de la République et ce, pour créer une situation insurrectionnelle susceptible d’aboutir à la chienlit.

Les réformes c’est nécessaire. Mais dans tous les pays, il faut proscrire la chienlit c’est-à-dire le désordre avec son cortège de victimes et de malheurs. Si la Cour Constitutionnelle a sifflé la fin de la récréation c’est parce qu’elle est convaincue que le dialogue initié par les protagonistes de la scène politique, est bloqué dans le but de satisfaire d’autres desseins. Il y a donc des zones d’ombre que la presse doit éclairer.

Si donc, la coalition est dans tous ses états, c’est parce que ses responsables veulent bloquer le fonctionnement normal des lois et des Institutions de la République à des fins inavouables.

Aujourd’hui, on nous parle de la transition. Nous avons l’expérience de la transition avec ses conséquences désastreuses. C’est ceux-là mêmes qui ont élu à la Conférence Nationale le Premier Ministre KOFFIGOH qui ont appelé, en cours de route, à sa destitution. Nous n’allons tout de même pas refaire le même plongeon suicidaire. A quoi bon ?

Dans tous les pays, si la classe politique n’arrive pas à s’entendre, le seul arbitre reste le peuple. En l’espèce, il faut reconnaître que nous sommes dans ce cas de figure. Et nous devons comprendre qu’une mauvaise élection vaut mieux que le blocage de notre pays.

Il faut donc faire en sorte que de petites touches aux petites touches, les élections soient organisées dans les délais requis. Le Togo ne peut pas se complaire dans la violation ou dans l’inapplication de ses lois. Il n’est pas du tout sérieux que des soi-disant juristes tentent de trouver des alchimies juridiques pour contourner la légalité républicaine.

Ce que dit Mme ADJAMAGBO-JOHNSON n’est pas important.

Ce que dit Tikpi ATCHADAM ne compte pas

Ce que dit FABRE est une diversion, rien de plus.

Tout est lié à la capacité intrinsèque de ces politiciens au rancart à faire bouger les choses dans le bon sens. Il se trouve qu’ils n’ont aucun moyen pour faire avancer les choses dans le pays.

Si aujourd’hui, l’opposition tire à hue et à dia, nous sommes légitimement et professionnellement fondés de poser la question de savoir : pour qui sonne le glas ?



Rodrigue

... suite de l'article sur Le Combat du Peuple

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