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Panique à bord !

Publié le mardi 26 juin 2018  |  ICILOME
Défilé
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Défilé militaire et civil à la faveur des 58 ans de l’accession du Togo à la souveraineté Internationale
Lomé, le 27 avril 2018. Place des fêtes à Lomé II. Défilé militaire et civil à la faveur des 58 ans de l’accession du Togo à la souveraineté Internationale. Il s’est déroulé sous le regard du Président de la République Faure GNASSINGBE, du Premier Ministre, du Président de l’Assemblée Nationale, des présidents des institutions de la République, des ministres, des députés à l’Assemblée et d’une foule nombreuse. Ces citoyens ont défilé au son de la musique des Forces Armées Togolaises (FAT) et d`instruments traditionnels de civils.
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La situation que vivent les populations togolaise, que ce soit dans la capitale ou dans les villes de l’intérieur du pays, devient de plus en plus inquiétante. Tout indique que le Togolais n’est plus maître chez lui, surtout lorsqu’il doit commencer par courir à la vue d’un corps habillé.


Les populations dans les villes assiégées sont plus exposées aux exactions des hommes habillés et d’une milice qu’on peut facilement identifiée. Le président de l’ANC-Kozah, actuellement sous menace de mort dans la ville de Kara, ne dira pas le contraire.

Jeudi dernier, son bureau (Ndlr, il est clerc d’avocat) qui se trouve à Kara, a été fermé par des individus violents. Ces derniers ont inscrit sur les murs du bureau : « Bureau fermé, la mort. Quitte le quartier, Salo».

Contacté par nos confrères du journal Le Correcteur, Passou Essowè raconte ses mésaventures : «Des milices m’avaient étranglé devant mon bureau sous prétexte que c’est moi qui organise les manifestations de l’opposition à Kara. J’ai porté plainte et on s’est transporté au Tribunal, mais le Procureur dit n’avoir pas retrouvé le procès-verbal. Depuis jeudi dernier, ma situation s’aggrave ».

Il ajoute : «Le point focal de la CNDH m’a rencontré aujourd’hui (Ndlr, hier dimanche). Je ne dors plus. Dans quel pays sommes-nous avec tout ça ? Des gens décident de fermer le bureau de mon service. J’en appelle aux organisations de défense des droits de l’Homme et aux autorités pour que cessent ces pratiques. Je n’exprime que mes convictions politiques reconnues par la Constitution».

A des centaines de kilomètres de Kara, au Sud, ce sont des élèves qui ont été pris pour cibles par des hommes en uniforme samedi dernier à Lomé, précisément dans le quartier Adidogomé. « Ce samedi 23 juin à 20 heures dans le quartier Adidogomé Adroukpapé-Gbomamé, les soldat frappent tous ceux qui sont sur la route. Ils rentrent dans les baraques et maisons des gens pour les bastonnades. Le quartier est plein de soldats. Les jeunes, femmes sont soumis aux bastonnades sauvages », a raconté un témoin.

Voilà donc à quoi ressemble Lomé et plusieurs autres villes de l’intérieur du pays. Il n'y a plus de doute, la terreur règne dans le pays.


I.K.
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