Par Nanjala Nyabola
Écrivaine et éditorialiste politique kényane.
Pour les citoyens ordinaires, l’UA peine à prouver sa pertinence. Une chose est nécessaire quand les gens ne peuvent faire sans elle, nous dit le dictionnaire. L’UA est-elle nécessaire ? La réponse est non.
En 2017, 171 635 personnes ont débarqué sur les côtes européennes – pour la plupart, des jeunes Africains qui ne vivaient pas dans des zones de conflit mais dans des régions incapables de leur offrir l’opportunité espérée. Les embarcations de plus de 3 000 autres ont été vaincues par la Méditerranée. Des trois grandes routes qui permettent aux migrants de tenter de gagner l’Europe via la mer, celle reliant la Tunisie et la Libye à l’Italie est de loin la plus dangereuse.
En avril 2017, je suis allée à Palerme, en Italie, pour parler à certains de ceux qui ont survécu. Je voulais savoir ce que leur gouvernement avait fait pour eux, s’ils reviendraient au Sénégal ou au Nigeria s’ils en avaient l’occasion. Tous ou presque m’ont répondu que c’est à contrecœur qu’ils avaient quitté leur foyer.... suite de l'article sur Jeune Afrique