Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

La CEDEAO réoriente sa facilitation vers la tenue des législatives pour solder la crise togolaise

Publié le mercredi 27 juin 2018  |  aLome.com
La
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
La facilitation de la CEDEAO appelle les Togolais à privilégier le dialogue et les élections pour solder leurs différends
Lomé, le 27 juin 2018. Coupole de l`Hôtel 02 Février. Sous la direction du duo de facilitateurs Alpha Condé et Nana Akufo-Addo et de Jean-Claude Brou (Président de la Commission de la CEDEAO), une nouvelle session de discussions dans le cadre du 27è dialogue intertogolais a eu lieu dans la capitale togolaise.
Comment



Les observateurs et analystes de la scène politique au Togo qui s’attendaient à des annonces fracassantes au terme du premier séjour loméen et collégial des deux facilitateurs de la CEDEAO dans la crise togolaise ont vite déchanté.

La quatrième journée des pourparlers du dialogue intertogolais a été marquée par deux faits marquants. Depuis l’ouverture du 27è dialogue inter-togolais le 19 février dernier, c’était la première fois que deux Chefs d’Etat aidés par le Président de la Commission de l’organisation régionale se déplaçaient concomitamment sur Lomé pour écouter les différents acteurs politiques togolais. C’était également la première fois que Faure Gnassingbé effectuait le déplacement de l’hôtel 02 Février dans le cadre des négociations politiques entamées dans cette enceinte le 19 février dernier, même s’il y a passé très peu de temps.

Après des échanges séparés avec les parties engagées dans le bras de fer politique au Togo (Coalition des 14 et UNIR), les facilitateurs ont clôturé leurs travaux de ce mercredi par un bref point de presse.



Apaisement et législatives, nouveaux maîtres mots du discours de la CEDEAO



En attendant les recommandations du prochain Sommet de la CEDEAO (qui devrait se tenir fin juillet à Lomé selon plusieurs sources diplomatiques) sur la crise politique qui a resurgi au Togo depuis le 19 août 2017, les facilitateurs Condé et Akufo-Addo se sont voulus légalistes et respectueux des principes républicains dans leur communiqué de ce 27 juin.

Les présidents guinéen et ghanéen ont d’ailleurs promis de «soumettre au prochain Sommet de leurs pairs les préoccupations des parties togolaises à eux exprimées ce mercredi, et après les avoir examinées en détail». Visiblement, ultérieurement.

Tout en se félicitant de la préservation d’une quiétude politique au Togo depuis la tenue de la dernière séance en date du dialogue (23 mars 2018), la facilitation a rappelé que «toutes les activités électorales restent suspendues, mais il est souhaitable que les élections législatives puissent se tenir avant fin novembre 2018». Un rappel qui a préalablement pris soin de souligner le consensus des Togolais autour de la nécessité que l’Assemblée actuelle reste en place jusqu’à la tenue des prochaines joutes législatives.

Une approche diplomatique de la CEDEAO qui s’en remet subrepticement à la prochaine Assemblée pour solder les questions des réformes (politiques et institutionnelles) à l’origine du 27è dialogue inter-togolais ? Réponse juste à cette question au soir de la tenue de la prochaine session de la Conférence des Chefs d’Etat de cette sous-région, dans la mesure où le communiqué issu des travaux de ce mercredi n’a fait aucune mention du sujet sensible des réformes.

Du reste, en attendant sa grand-messe présidentielle du mois prochain, la CEDEAO via les présidents Condé et Akufo-Addo a appelé les Togolais «à s’abstenir de tout acte qui pourrait menacer la paix dans leur pays et dans la sous-région». Ces émissaires de la CEDEAO, dans ce prolongement, «félicitent les partis d’opposition pour leur retenue depuis mars 2018 et saluent les mesures d’apaisement du Gouvernement depuis le début du dialogue, en l’occurrence la libération des personnes arrêtées durant les dernières manifestations politiques au Togo».

Pour consolider le dynamisme de l’apaisement et favoriser la confiance politique mutuelle entre les Togolais, l’organisation régionale «convie aussi le Gouvernement à étendre le droit de manifester à l’ensemble du territoire, dans le respect des lois en vigueur au Togo». Et «appelle les populations togolaises à collaborer avec les autorités compétentes afin de retrouver les armes disparues dans les villes du nord-Togo».

De multiples attentes diplomatiques que résume cette invite de l’institution zonale dans son communiqué issu de sa séance de facilitation de ce jour : «La CEDEAO invite toutes les parties togolaises à maintenir la dynamique du dialogue pour la résolution pacifique et consensuelle des différends politiques».



E. G.



Le président Francais Emmanuel Macron interpellé par des togolais du Canada sur la situation au togo
Publié le: 8/6/2018  |  aLome.com TV

Commentaires