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Grève illimitée dans les universités publiques du Togo : Une dette de plus d’un milliard de l’Etat qui pénalise les enseignants

Publié le jeudi 28 juin 2018  |  L'Alternative
Cérémonie
© aLome.com par Lakente Bankhead
Cérémonie officielle de lancement du Concours d’orthographe et de maîtrise de langue «Les Champions»
Lomé, le 20 janvier à l`Auditorium de l`Université de Lomé. Initié par le Comité d’Action pour la Coopération Internationale et l’Epanouissement de la Jeunesse (CACIEJ-Togo), «Les Champions» a été lancé en présence des ministres Octave Nicoue Broohm, de l`Enseignement supérieur, et Bouraïma Brim Diabacté de l`Enseignement professionnel.
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Ils sont tous mobilisés et déterminés pour la cause commune. La grève illimitée lancée par le Syndicat des enseignants du supérieur du Togo (SEST) et le Syndicat national des enseignants du supérieur (SNES) a effectivement démarré hier dans les Universités publiques du Togo (UPT), avec cessation des activités pédagogiques.


Raison, leurs revendications relatives à l’amélioration des conditions de vie et de travail ne sont toujours pas satisfaites, malgré l’engagement pris par le gouvernement suite à un accord signé avec les enseignants-chercheurs le 16 février 2018. 4 mois après, rien de concret, sinon que des promesses. Fatigués d’attendre, les enseignants passent à l’action et réclament la matérialisation effective de leur plateforme revendicative.


Hier lundi, les enseignants-chercheurs a l’issue d’une assemblée générale ont décidé à « une majorité écrasante », du maintien de la grève jusqu’à la prochaine rencontre ce jeudi avec leur ministre de tutelle Octave NicouéBroohm de l’Enseignement supérieur et de Recherche. « Après l’AG de ce lundi 25 juin, la grève illimitée commencée ce lundi 25 juin continue jusqu’à la prochaine AG pour une nouvelle décision après la rencontre avec le ministre jeudi ou vendredi prochain », a confirmé une source proche des syndicats qui ne comptent céder sur aucun des quatre (04) points qui constituent les piliers de leur plateforme.

Les revendications du SEST et du SNES portent sur le règlement du reliquat au titre de l’accord du 03 novembre 2011, la mise en place d’un mécanisme d’intégration automatique à la Fonction publique des enseignants contractuels de l’enseignement supérieur inscrits sur les listes du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement supérieur (CAMES), la prise en compte de la situation salariale actuelle dans le calcul des pensions des enseignants qui partent à la retraite et aussi sur le remboursement des cotisations de la Caisse nationale de la sécurité sociale (Cnss). Sur ces points, les enseignants se disent inflexibles.

En ce qui concerne le dernier point relatif à la retraite, l’Etat et les Universités doivent respectivement environ 600.000 000 F CFA et 500.000 000 F CFA à la CNSS. Et c’est depuis 10 ans. Cette dette qui s’élève à 1.100 000 000 F CFA au total doit être remboursée avant que la Caisse ne règle la situation des enseignants. « Pour nos salaires, le gouvernement propose que les universités paient et que l’Etat va les rembourser après », a confié une source proche des syndicats.

A l’issue d’une rencontre tenue vendredi dernier avec les syndicats des enseignants, les présidences des Universités publiques du Togo, « en application des instructions données par le gouvernement », un échéancier de versement des augmentations des salaires a été proposé (Lire le document ci-dessous). 15 juillet, 15 août et 15 septembre, ce sont les modalités définies pour satisfaire les enseignants. Mais pour les grévistes, « Tout est encore promesse, rien de concret dans l’immédiat ».


Encore une mauvaise foi du gouvernement qui cherche tout simplement à obtenir une fin d’année universitaire calme d’autant plus que cette grève risque de plonger les Universités dans une année blanche. Puisque selon les informations, les examens débutent début juillet. Les dates des échéances tombent sur les week-ends et un jour non œuvré de l’assomption. En tout cas, les syndicats disent déceler le jeu du gouvernement. A les en croire, ils ne reculeront pas tant que les accords ne sont pas matérialisés.

Après les enseignants du primaire et du secondaire, le Premier ministre Komi SelomKlassou doit faire face à une nouvelle tempête. Celle des universitaires. Mais reste à savoir si les étudiants qui aussi depuis longtemps réclamaient de meilleures conditions d’étude et de vie, pourraient comme leurs camarades du primaire et du secondaire, exiger le retour aux amphis de leurs professeurs et les examens de fin d’année.
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