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Camps de débarquement : l’Afrique du Nord ne veut pas coopérer

Publié le lundi 2 juillet 2018  |  DW Afrique
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L'Union européenne envisage de créer des centres de regroupement pour migrants où ceux ayant droit à l'asile seront sélectionnés. Or aucun pays, ni en Europe, ni dans le Nord de l'Afrique ne se déclare prêt à en abriter.

Parmi les solutions à l'immigration irrégulière, les 28 Etats membres de l'Union européenne ont envisagé, lors d'un sommet à Bruxelles, la création de centres de regroupement de migrants. L'idée est d'opérer par la suite un tri entre ceux qui remplissent les conditions pour obtenir le droit d'asile et les migrants économiques. Mais où installer ces centres : en Europe ou en Afrique du Nord ? C'est visiblement là où ça risque de bloquer.


Les deux hypothèses évoquées

Les Etats membres de l'Union européenne ont convenu de regrouper les migrants secourus en mer dans des "centres contrôlés" au sein de l'UE ou bien dans des "plateformes de débarquement" en Afrique du Nord.

Si c'est sur le territoire européen, l'Italie et la France ont déjà dit qu'ils n'en voudraient pas. Quant aux pays d'Afrique du Nord, l'idée est déjà rejetée. Joint par la Deutsche Welle, Mohammed Benhamou, directeur du Centre marocain d'études stratégiques affirme que "le Maroc a déclaré clairement qu'il n'est pas du tout prêt à installer sur son sol des centres pour accueillir ces migrants."


Mohamed Benhamou s'inquiète du sort des migrants gardés dans ce genre de centres et qui n'auront pas été sélectionnés pour obtenir l'asile en Europe. "Ceux qu'on va prendre, ce sont ceux qui répondent à certains critères pour les Européens. Et les autres, qu'est-ce qu'on va en faire ?", s'interroge l'expert marocain.

Pas de "Guantanamo" pour migrants

D'après les sources que nous avons contactées en Tunisie et en Algérie, ces deux pays sont également opposés à l'installation de centres de débarquement sur leur territoire. Pourtant Abderraouf Ayadi, défenseur tunisien des droits de l'homme, craint que les autorités de son pays ne cèdent à l'appât financier. La raison en est, estime-t-il, que "les autorités tunisiennes ne sont pas dans la meilleure des situations (à cause des) difficultés économiques que vit le pays".

Elles peuvent être amenées à accepter ce genre de solutions parce qu'elles ont besoin de crédits, des emprunts. Déjà ces pays ont vécu des décennies de dictature et de répression. Maintenant qu'on en fasse une sorte de "Guantanamo" des migrants, je crois que ce n'est pas la bonne solution."


La hantise du marché aux esclaves

La Libye, où règne un chaos depuis 2011, a également fait savoir, par la voix du vice-Premier ministre du gouvernement d'union nationale, que le pays "refusait catégoriquement l'installation de camps pour migrants".



... suite de l'article sur Autre presse

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