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Ramassage des déchets solides à Lomé/De la nécessité d’appuyer les entreprises de pré-collecte

Publié le lundi 2 juillet 2018  |  Le Combat du Peuple
Gestion
© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Gestion de déchets solides dans la capitale togolaise
Lomé, le 17 mars 2016. Parades urbaines contre les ordures ménagères pour assainir la cité.
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Aujourd’hui, la ville de Lomé fait partie des villes dans lesquelles la problématique de la gestion de l’environnement est pertinente. Les atteintes à l’environnement sont généralisées et croissantes. La collecte des ordures ménagères et l’élimination des eaux usées constituent l’une des plus grandes difficultés que rencontrent les autorités municipales.

Ces difficultés se traduisent par une accumulation de déchets ménagers, l’érection de nombreux dépôts sauvages et la stagnation des eaux usées et pluviales dans de nombreux quartiers. Le taux de ramassage d’ordures ménagères est faible malgré la multiplication, ces dernières années, des entreprises de pré-collecte quotidienne.

La faiblesse du taux de couverture de ces services importants a pour conséquence un environnement insalubre, malsain caractérisé par la pollution de l’air, du sol, du sous-sol et la dégradation du cadre de vie des populations. Surtout celles qui habitent les quartiers périphériques.

Il n’est un secret pour personne que le rythme de croissance engendre des besoins dans tous les domaines à tel point que la gestion des déchets a toutes les chances de passer après d’autres priorités. C’est notamment le cas de la commune de Lomé qui connait une extension particulière.

La population de la capitale togolaise était de 500.000 habitants dans les années 1970. Aujourd’hui, cette population est estimée à presque 2.000.000 habitants. Cette forte croissance de la population entraine une augmentation du volume de déchets ménagers solides et liquides dont la gestion devient de plus en plus difficile.

La réorganisation de la filière de gestion de déchets solides urbains entreprise par la municipalité de Lomé à travers le Projet Environnement Urbain de Lomé (PEUL) a du plomb dans l’aile et peine à se concrétiser dans le vécu des ménages.

Les Togolais ont en mémoire qu’en 2009, l’Agence Nationale de Promotion et de Garantie de Financement des PME/PMI (ANPGF) a acquis une cinquantaine de tracteurs neufs équipés de bennes qu’elle est censée distribuer aux entreprises constituées de jeunes s’investissant dans la pré-collecte des ordures ménagères (soit un total de 27 sociétés). Ce geste était salué à l’époque parce que cela a permis le lancement de la mécanisation du système de pré-collecte des déchets solides et l’abandon des charrettes communément appelés pousse-pousse dont se servaient les jeunes éboueurs pour effectuer cette tâche ardue.

Près de dix ans après, le bilan de la gestion de ces tracteurs est très mitigé. Certes, le spectacle qu’offraient les jeunes employés par les entreprises de pré-collecte en tractant péniblement les charrettes, les uns tirant devant, les autres poussant derrière, n’est plus visible dans les rues de Lomé, mais il n’en demeure pas moins vrai que la collecte des déchets solides ne se fait de manière efficiente.

Certains responsables des entreprises de pré-collecte que nous avons approchés, à l’époque, nous ont expliqué qu’ils ont eu toutes les difficultés du monde à acquérir les tracteurs parce qu’il fallait s’engager à verser périodiquement un cautionnement à la municipalité avant de les acquérir. A priori, cela paraît justifié mais au regard des comptes et des difficultés qu’ils rencontrent avant de payer le personnel, ils ont jeté l’éponge.

Et force est de constater que l’histoire leur a donné raison. En effet, les entreprises de pré-collecte qui se sont débrouillées pour se procurer les tracteurs en font les frais aujourd’hui et connaissent des fortunes diverses. Combien de fois n’a-t-on pas vu ces tracteurs en panne garés ou stationnés en plein milieu de la rue et dégageant des odeurs nauséabondes dans les quartiers ? Nous n’osons même pas faire cas des risques d’accident générés par ces véhicules dont le mauvais stationnement entrave le trafic routier urbain.

Il arrive quelques fois que le ramassage des ordures devienne épisodique c’est à dire, une fois par semaine ou plus au lieu de un jour sur trois etc. Cela a pour conséquence l’abandon des seaux des sacs d’immondices et des bacs à ordures qui squattent les devantures des maisons dans plusieurs quartiers.

En temps normal, une telle situation qui affecte la qualité de vie des habitants devrait interpeller les autorités municipales et autres responsables de l’assainissement et de l’hygiène.
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