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L’agression de Taama vue par les jeunes de Doufelgou et les cadres d’UNIR

Publié le mardi 3 juillet 2018  |  Global ACTU
Gerry
© aLome.com par Parfait
Gerry Taama lance officiellement l’Observatoire Africain de la Démocratie et de la Sécurité (OADS) né en février 2014
Lomé, le 17 septembre 2015. Brother Home. L`OADS officiellement présenté en public.
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Il se susurre que si Gerry Komandéga Taama, qui n’a encore « rien mangé », peut subir une telle agression et les commentaires qui vont avec, qu’adviendrait-il aux cadres de l’Union pour la République (UNIR), une fois qu’ils ne sont plus au pouvoir ?

A ces informations qui viennent de la part de ceux qui sont au pouvoir, selon les propos tenus par M. Taama lui-même lors d’une conférence de presse ce lundi à Lomé, des jeunes de Doufelgou, qui n’ont pas apprécié l’agression dont a été l’objet leur « grand-frère » à Bruxelles, disent attendre les « gens » chez eux.

Face à cette situation, le président du NET dit être effrayé pour la première fois par l’ampleur des propos d’intolérance, de tribalisme et de régionalisme. Selon lui, la violence d’où qu’elle vienne, doit être condamnée systématiquement.

« Il n’y a pas de contexte qui justifie la violence », a-t-il relevé ajoutant qu’ « aucune opinion n’est suffisamment abjecte pour qu’on puisse lui appliquer la violence ». Tout ce qu’on peut faire, c’est de lui trouver des insuffisances, a-t-il noté.

Pour le président du NET agressé le 24 juin dernier à Bruxelles en Belgique par des « militants d’une certaine opposition » disait-il, 2 hypothèses sont envisageables.

« Si nous continuons à professer ces menaces, il y a deux choses qui peuvent arriver. La première chose, c’est que nous risquons le jour où il y aura alternance, que notre pays bascule dans la guerre civile parce qu’il n’y a pas un peuple togolais. Il y a un peuple acquis au pouvoir, un peuple acquis à l’opposition et un 3ème peuple qui ne soutient ni l’un, ni l’autre. L’hypothèse 2, c’est que nous ne connaîtrons jamais l’alternance », a-t-il souligné.

Il a rappelé qu’il n’a pas tenu compte de quelque contexte que ce soit ou de la position politique de Nicolas Lawson, le président du Parti pour le renouveau et la rédemption (PRR), agressé quand il sortait d’une radio et de Me Dodji Apévon Apévon, agressé devant une pharmacie, pour condamner les actes perpétrés sur leur personne.

Pour M. Taama, la presse a un rôle crucial à jouer, celui d’éveiller une partie de la population sur la culture de la tolérance, de l’acceptation d’autrui, et de la capacité à porter plusieurs messages.

Au NET, on se réjouit d’une chose, c’est que le nombre d’adhésion au parti a multiplié depuis cet incident de Bruxelles. « Il y a des Togolais venus de partout, de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition et de l’Union pour la République qui adhèrent à nos idéaux », a-t-il conclu.

Gerry Taama propose aux acteurs politiques de parler entre eux pour opérer ‘dans les délais raisonnables’ les réformes constitutionnelles et améliorer le cadre électoral pour permettre la tenue des élections au cours de l’année en cours. « Il faut faire vite car le temps presse », soutient-il.
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