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Une femme engagée

Publié le mardi 3 juillet 2018  |  Republic of Togo
Lancement
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Lancement officiel de la Revue du portefeuille et des JPO sur le partenariat entre le Togo et la Banque mondiale, partenariat vieux de plus de 50 ans
Lomé, le 19 juin 2018. Bureau de la Banque mondiale à Lomé (Cité OUA, Boulevard Gnassingbé Eyadèma, non loin de la Primature). «Ensemble transformons l’Afrique et le Togo en particulier»: principal thème autour duquel s’effectuent la Revue du portefeuille de la BM et des JPO (Journées portes ouvertes) que cette Banque organise conjointement avec le Gouvernement togolais les 19 et 20 juin pour promouvoir et renforcer les actions qu’elle soutient au Togo. Cette cérémonie de lancement officiel a été présidée par le Premier Ministre Selom KLASSOU, entouré pour la circonstance de Pierre LAPORTE (Directeur des opérations de la BM pour le Togo), Joëlle DEHASSE, Représentante Résidente de la BM au Togo, de ministres du Gouvernement, de Directeurs de cabinet, de sociétés et de plusieurs autres personnalités. Dans son discours d’ouverture, le Ministre de la Planification du Développement, Kossi ASSIMAIDOU, a dressé un bref bilan des interventions du Groupe de la Banque Mondiale au Togo. Un bilan aux «résultats tangibles dans différents secteurs tels: l’amélioration du cadre macro-économique, la lutte contre la pauvreté, la relance économique via des appuis budgétaires et le financement des projets». Joëlle DEHASSE, Représentante Résidente de la BM au Togo, en fin de mission.
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Joëlle Dehasse boucle ses valises. La représentante de la Banque mondiale au Togo est arrivée en fin de mission. Cap sur le Niger.

L’heure du bilan. Un bilan qu’elle juge largement positif en terme d’engagement et de développement en faveur des populations les plus défavorisées.

Republicoftogo.com : La Banque mondiale a-t-elle véritablement contribué à lutter contre la pauvreté ?

Joëlle Dehasse : Je suis arrivée au Togo en juillet 2015, au moment où on préparait le diagnostic sur les contraintes liées à la réduction de la pauvreté. Cette tâche n’était pas facile, mais elle était nécessaire pour servir de base pour l’élaboration de notre +Cadre de Partenariat Pays+.

Le CPP guide les interventions de la BM au Togo, comme dans tous les pays où nous intervenons.

Nous sommes parvenus à finaliser le CPP qui a retenu la gouvernance comme axe fondamental et transversal et trois grands axes prioritaires : la performance du secteur privé et la création d’emplois, la fourniture des services publics inclusifs et la durabilité et la résilience environnementale.

Mon arrivée au Togo a aussi coïncidé avec le moment où la Banque faisait la reconstitution des fonds de l’IDA*. Ce processus a été une grande réussite et cela nous a permis d’avoir des financements très importants en faveur du Togo. Grâce à ces ressources, nous avons pu élaborer de nouveaux projets pour répondre aux priorités nationales. Ceci est intervenu à un moment où le gouvernement mettait le cap sur les réformes économiques.


Au moment où je m’apprête à quitter le pays, je suis heureuse de noter des avancées sur le renforcement des politiques de développement et sur des réformes importantes dans des secteurs tels que les télécoms et l’énergie. Le gouvernement a consenti beaucoup d’efforts pour assainir les finances publiques et la Banque mondiale se félicite d’avoir soutenu certaines de ces réformes.

Republicoftogo.com : Les interventions de la BM sont effectivement nombreuses, mais quels sont les impacts réels pour la population ?

Joëlle Dehasse : Dans le secteur de l’éducation par exemple, des bâtiments scolaires ont été construits ou réhabilités, mais aussi des routes et des ponts pour désenclaver des communautés isolées et leur donner un meilleur accès aux écoles. Les écoliers n’ont plus à parcourir de longues distances, ce qui permet d’étudier dans de meilleures conditions.

Une autre action importante est le maintien des filles à l’école, surtout dans les quatre préfectures les plus défavorisées du pays. Par ailleurs, les trois écoles normales d’instituteurs (ENI) que nous avons financé assurent aujourd'hui la formation des enseignants.

L’engagement de la Banque mondiale en faveur des populations défavorisées est bien réel. Je peux citer la construction d’infrastructures socioéconomiques de base, les filets de protection sociale, les cantines scolaires, les transferts monétaires, les travaux à haute intensité de main-d’œuvre qui ont permis à des milliers de personnes d’entreprendre des activités économiques.


Dans le secteur de l’agriculture, nous avons financé deux projets qui ont enregistré des améliorations significatives en terme de productivité pour certaines filières, notamment le riz, le soja, le maïs, mais aussi sur des filières importantes pour le pays telles que le café, le cacao et le coton. Ces progrès sont importants et l’on peut d’ailleurs noter une augmentation de la productivité agricole.



Concernant le volet santé, il faut citer l’appui de la Banque en faveur de la santé maternelle et infantile qui apporte des améliorations dans la couverture des services de lutte contre le paludisme et de nutrition. Les premiers résultats sont encourageants.

Signalons également le projet PURISE avec son programme d’adduction d’eau et d’assainissement dans certains quartiers de la capitale. Des projets de même nature seront mis en chantier dans d’autres villes.

Et cette liste n’est pas exhaustive.

Republicoftogo.com : Des regrets ?

Joëlle Dehasse : Oui, il y a une chose que j’aurais bien aimé faire, c’est l’appui aux micros entreprises, surtout celles qui sont gérées par les femmes. Je suis très sensible à la promotion de l’entrepreneuriat féminin.

Mon successeur prendra le relais sur ce dossier. Et ça tombe bien, car c’est également une femme.
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