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Togo/Faure Gnassingbé comprend au juste quelles langues : De quels accords parle-t-il?

Publié le mardi 3 juillet 2018  |  Liberté
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Lancement de la contractualisation au CHU-SO par Faure Gnassingbé
Lomé, le 24 avril 2018. CHU-SO. Commémoration des 58 ans d`indépendance du Togo. Lancement de la contractualisation par Faure Gnassingbé. Ce projet, selon le ministre Moustafa Mijiyawa, permettra à terme au CHU-SO de "retrouver sa splendeur d`antan, de répondre aux attentes des Togolais et de remplir sa mission, en harmonie avec celle de tout le ministère, consistant à ajouter des années à la vie, et de la vie aux années". Faure Gnassingbé, PR du Togo.
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«Nous souhaitons tous la paix dans le monde, mais chacun la veut à ses conditions et c’est là que tout se complique», Romain Guillaumes


Faut-il évoquer des accords pour dénouer la crise togolaise comme l’a fait Faure Gnassingbé devant la presse nigériane qui, soit dit en passant devrait être aux anges pour cet égard jamais accordé aux médias togolais ?

A la lecture du dernier communiqué des facilitateurs, rien n’indique un quelconque accord trouvé pour un règlement définitif de la crise. Tout au plus, des recommandations ont été faites pour décrisper l’atmosphère politique trop tendue.

Notamment la levée de l’état de siège qui pèse sur les villes de l’intérieur, la mise en liberté du reliquat des personnes détenues dans le cadre des manifestations politiques, la levée de l’embargo imposé unilatéralement par le pouvoir sur les manifestations publiques pacifiques, etc. De quels accords Faure Gnassingbé parle-t-il donc devant la presse nigériane et qu’il ne reste qu’à les mettre en œuvre ? Jusqu’à preuve du contraire, il a été dit que les facilitateurs auront à « examiner en détail les différentes préoccupations exprimées de chaque côté avant de faire un rapport qu’ils soumettront au prochain sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao ».

Les deux présidents guinéen et ghanéen ont préféré se retirer pour se donner le temps de mieux examiner les préoccupations des uns et des autres, d’en dresser ensuite un rapport. Lequel sera soumis au prochain sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao en juillet 2018. On ne pourra donc légitimement parler de solutions à la crise que lorsque la Cedeao, après examen du rapport des facilitateurs, aura formulé ses recommandations.

Encore qu’automatiquement, ces recommandations ne sauraient valoir solutions puisque des missions pourraient ou devraient avoir lieu pour tenter de briser les résistances et les réticences de l’une ou l’autre partie à accepter telle ou telle autre recommandation. Alors, ces propos de Faure Gnassingbé créant l’illusion de mystérieux et imaginaires accords trouvés à la crise togolaise cachent bien de choses. A l’instar de ses collabos et autres activistes, Faure Gnassingbé serait-il tenté par une lecture biaisée du communiqué des facilitateurs indiquant en guise de souhait la tenue des législatives avant fin novembre 2018 après avoir exigé la suspension du processus électoral ?

Comme le Chef de l’Etat togolais à la recherche du rapport entre la dictature cinquantenaire héréditaire au Togo et l’alternance démocratique en France, nous aussi sommes à la recherche des accords trouvés à la crise et dont Faure Gnassingbé se glorifiait face aux médias nigérians. En revanche, s’il s’agit de l’accord de proroger l’actuelle législature jusqu’à l’organisation de nouvelles législatives, ce serait inexact de l’évoquer comme une solution à la crise. Ça ne participe tout au plus que du processus de résolution. C’est encore loin de la solution à la crise. Bon à savoir.


Meursault A./Liberté N°2703 du Lundi 02 Juillet 2018



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