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Extractions minières au Togo/Les chefs cantons des communautés hôtes des multinationales haussent le ton contre la misère faite à leurs populations

Publié le mercredi 4 juillet 2018  |  Telegramme 228
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© Autre presse par DR
Mines de Bandjéli de fer au nord-Togo.
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Dénonciations, regrets et interpellations, ce sont là les expressions usées ce jour par les Chefs cantons de Tabligbo, Kini-kondji, Tokpli dans la préfectures de Yoto et de Vogan et Hahotoé dans la préfecture de Vo pour exprimer leur désapprobation de ce que fait subir différentes multinationales implantées dans le secteur d’extraction des mines au Togo.

Au cours d’une rencontre avec la presse, ces têtes couronnées investies du pouvoir et de l’impérieux droit et devoir de défendre les us et coutumes, assistées par l’ONG SADD (Solidarité Action pour le Développement Durable) disent déplorer ""avec véhémence les conditions de vie et d’existence de nos populations et les conditions de travail des jeunes travailleurs togolais qui vendent leurs forces de travail contre les salaires de misère"".

Aussi, informent-ils de ce que ""dans les communautés hôtes des multinationales d’extraction minière au Togo, les populations locales subissent le joug d’investisseurs puissants et désinvoltes et les effets néfastes de l’exploitation sauvage des ressources se font durement ressentir au niveau social, sanitaire et environnemental. Ils ont cité entre autres exemples, la détérioration des habitations par les explosifs utilisés par les mines, la transformation des terres arables en montagnes, des espaces devenus des lacs artificiels et des trous de profondeurs inouïes remplis de crocodiles et de serpents venimeux causant des accidents mortels, l’absence de routes praticables, de l’électricité, des installations sanitaires et scolaires parfois vétustes et sans équipements adéquats. C’est le cas à Kini-kondji, Hahotoé, Sika kondji et Tokpli.

Et comme dénonciations, ces chefs cantons crient leur ras-le-bol sur ""les conditions d’expropriation des habitants de nos localités, qui se sont vus confisquer des milliers d’hectares de terres arables au profit des entreprises minières alors même que les expropriés sont réduits à la mendicité"". Puis, dénoncent-ils, ""les atteintes et violations flagrantes des droits humains manifestement criards dans les communautés hôtes du fait du non respect de la législation nationale et des instruments juridiques internationaux auxquels le Togo est parti ainsi que de la mise en oeuvre défaillante de la législation nationale en matière de protection des droits humains..."".

En terme de regret et interppelation, les porte-voix des populations de ces localités précitées s’offusquent de la ""non implication des communautés hôtes dans la mise en oeuvre du Projet de Développement et gouvernance miniére (PDGM) de la Banque mondiale financé à hauteur de 15 millions de dollars soit environ 7,5 milliards de nos francs CFA"", et se tournent vers le gouvernement pour l’interpeller à s’investir pour ""le droit des communautés hôtes des entreprises multinationales de jouir d’un niveau de vie suffisant, avec nourriture, vêtements et logements décents, du meilleur état de santé physique et mentale, de la scolarisation des enfants et du droit de participer à la vie culturelle et de bénéficier du progrès scientifique mais aussi et surtout des conditions de travail justes et favorables"".

Le régent du trône de Tabligbo, Minyazozo Viagbo et ses collègues ne s’arrêtent pas là.
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