En raison d’une avarie sur le pipeline, la WAPCO, la société qui exploite le gazoduc d’Afrique de l’ouest avait dû interrompre ses approvisionnements en gaz naturel en septembre 2012. Depuis début juillet, les clients, dont la CEB*, sont de nouveaux livrés, mais dans des quantités largement inférieures aux besoins.
Le pipeline, long de 1.033 kilomètres et d'un coût de 500 millions de dollars devait initialement transporter 120 millions de mètres cubes de gaz par jour du Nigeria vers ses trois voisins ouest africains, le Bénin, le Togo et le Ghana.
La CEB revend la totalité du gaz naturel à la centrale thermique de Lomé, opérée par l’Américain ContourGlobal. Elle a été conçue justement pour fonctionner en base au gaz naturel, mais seuls 2 moteurs sur 6 utilisent sont opérationnels, faute de recevoir suffisamment du précieux combustible.
La CEB n’est pas en cause, elle se contente du quota livré par WAPCO.
Les experts estiment que le gazoduc ne sera jamais en mesure de d’atteindre la production annoncée et certains opérateurs envisagent désormais de se tourner vers le gaz liquéfié. Problème, il ne sera pas disponible avant 4 à 5 ans.
En attendant, la centrale de Lomé tourne principalement au fioul lourd, beaucoup plus cher.
Si les 6 moteurs étaient opérationnels au gaz naturel, ContourGlobal pourrait renforcer la distribution au Togo et même exporter de l’énergie vers les pays voisins.