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Vera Songwe prie le Nigeria de rejoindre la ZLECA

Publié le mercredi 11 juillet 2018  |  CEA
Muhammadu
© Autre presse par DR
Muhammadu Buhari, général et homme d`État nigérian, musulman sunnite, né le 17 décembre 1942 à Katsina.
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Lagos, Nigeria, le 7 juillet 2018 (CEA) - La Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe exhorte, en ce jour, le Nigéria à adhérer au mouvement de l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECA) après des consultations appropriées et offre l’appui de la CEA pour l’aider à se joindre à l’Afrique du Sud et aux 48 autres pays déjà signataires de la ZLECA.

Prenant la parole lors d’un colloque organisé par la CEA pour célébrer le travail et la vie de son ancien Secrétaire exécutif, Prof. Adebayo Adedeji, Mme Songwe déclare que certains pays n’ont pas signé la ZLECA, à Kigali, au Rwanda, il y a trois mois car ils préfèrent entreprendre des processus de consultation interne d’abord.

Lors du récent Sommet de l’Union africaine à Nouakchott, la capitale de la République islamique de Mauritanie, l’Afrique du Sud, la Namibie, la Sierra Leone, le Lesotho et le Burundi ont rejoint les 44 pays déjà signataires de la ZLECA, qui vise entre autres, à créer un marché continental unique pour les biens et services, favorable ainsi au commerce entre les pays africains.

Parlant du Prof. Adedeji, Mme Songwe dit : « Je pense que son rêve d’une Afrique qui négocie avec elle-même, une Afrique où l’intégration économique se réalise parce qu’elle est importante ; parce que c’est un besoin et est enfin à notre porte ».

« S’il devait y avoir un héritage que la CEA aurait pu laisser au Prof. Adedeji, c’est vraiment de continuer à œuvrer pour la ZLECA. Nous espérons que le Nigéria se joindra à nous alors que nous œuvrons à conclure l’Accord de libre-échange continental. C’est vraiment l’héritage de l’Afrique ».

Elle dit que la création de la ZLECA est une tâche monumentale qui changera le visage de l’Afrique.

«Le reste du monde nous observe et ils ne sont pas indifférents à ce que l’Afrique se rassemble en tant que puissance économique. C’est vraiment ce que voulait le professeur Adedeji, que l’Afrique se retrouve finalement à la table des négociations avec 1,2 milliard de personnes et dise que c’est ainsi que l’Afrique veut négocier », mentionne Mme Songwe.

Elle ajoute que la Commission de l’Union Africaine (CUA), la CEA et la Banque africaine de développement (BAD) discutent actuellement de « ce à quoi ressemblerait l’architecture d’une Afrique négociant d’un point de vue économique ».

Le chef de la CEA prie les pays africains de diversifier leurs économies en disant que cela changera énormément la donne sur le continent.

«Nous devons passer à la diversification. La transformation économique est importante et la diversification économique est encore plus importante », indique Mme Songwe.

«Si aujourd’hui les Européens commercent entre eux à 60%, c’est parce qu’ils se sont suffisamment diversifiés pour pouvoir commercer entre eux ».

Elle dit que les pays africains ne commercent pas assez entre eux, tout simplement parce que leurs économies continuent de dépendre de l’exportation d’un ou de quelques produits de base ou de produits primaires comme le pétrole et le cacao.

«Nous pouvons diversifier nos économies et nous assurer que nous commençons à commercer davantage les uns avec les autres. C’est l’héritage que nous a laissé le Professeur Adebayo. Il nous a laissé la transformation économique et maintenant nous allons vers la diversification. Nous devons valoriser nos connaissances », précise la Patronne de la CEA, ajoutant que le continent doit également valoriser ses connaissances.

Les nombreuses personnes qui ont assisté au Colloque du Professeur Adedeji, l’ont commémoré comme un défenseur acharné et courageux de l’intégration régionale en Afrique qui a poussé le programme de développement de l’Afrique, chaque fois que l’occasion se présentait.
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