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Pour une sortie de crise honorable et apaisée au Togo, Faure Gnassingbé , la clé

Publié le jeudi 19 juillet 2018  |  Flambeau des Démocrates
Ouverture
© aLome.com par Edem GADEGBEKU & Parfait TCHAKOU
Ouverture d`une session extraordinaire de la CEDEAO vouée à la crise en Guinée-Bissau
Lomé, le 14 avril 2018. Hôtel 02 Février. Présidence tournante de la CEDEAO par Faure Gnassingbé. Ouverture d`une session extraordinaire de la CEDEAO consacrée à la crise en Guinée-Bissau, en présence d`une dizaine de Chefs d`Etat de la sous-région.
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Par rapport aux positions des protagonistes (très éloignées les unes par rapport aux autres) de la crise que traverse le Togo depuis 10 mois, le pire est à redouter pour ce pays et par conséquent à toute la sous-région ouest africaine. La CEDEAO à laquelle la gravité de la situation n’échappe pas, multiplie des actions pour la résolution de cette crise en envoyant des missions au Togo et en désignant des facilitateurs d’un dialogue dont 4 rounds n’ont pu dépasser l’évacuation des préalables pour aller à l’essentiel.


Face à la gravité de la situation, l’institution sous régionale décide de recommander lors de son prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, aux protagonistes, le pouvoir en place et la coalition des 14 partis de l’opposition, une feuille de route en vue d’une sortie de crise. En attendant cette échéance devant sceller le sort des Togolais, la question se pose de savoir, si ces derniers, dans un orgueil patriotique, ne peuvent pas puiser dans les tréfonds du génie légendaire de leur pays, les recettes indispensables à la normalisation de leur situation sociopolitique. Quel rôle doit jouer le président Faure Gnassingbé pour éviter que ce soit la CEDEAO qui vienne nous dicter ce que nous pouvons nous-mêmes réaliser pour sortir notre pays de la crise ? Analyse !

Positions tranchées du pouvoir et de la C14

La crise que traverse le Togo, est en passe de franchir le seuil de l’intolérable. Les positions très parallèles des protagonistes, les unes par rapport aux autres, ne présagent pas une sortie de crise facile.

Les revendications de la C14 portent entre autres sur le rétablissement de la constitution de 1992, la non candidature de Faure Gnassingbé au scrutin présidentiel de 2020, la mise en œuvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles, l’instauration d’une transition en vue de l’organisation des scrutins transparents, équitables et acceptés par tous, le droit et la liberté de manifester sur toute l’étendue du territoire national dans le respect des lois en vigueur, la levée de l’état de siège dans les villes comme Sokodé, Bafilo et Mango.

Le président, Faure Gnassingbé, étant au pouvoir depuis 2005, finit son 3ème mandat en 2020. Pour son parti, l’Union pour la République (UNIR), conformément à la constitution en vigueur qui ne limite pas le nombre de mandats présidentiels, il doit briguer en 2020, un 4ème mandat à la tête du Togo. Ce contre lequel la coalition des 14 partis de l’opposition s’insurge farouchement.

Les facilitateurs désignés par la CEDEAO dans le cadre du dialogue ouvert en vue d’une sortie de crise, ont déjà rendu leur copie à l’institution sous régionale qui entend faire des recommandations dans ce sens lors du prochain sommet des chefs d’État qui se réunit dans deux semaines à Lomé. Une situation qui peut ne pas arranger les protagonistes mais qui leur sera imposée. Pour se mettre à l’abri de toute mauvaise surprise, il serait souhaitable que les Togolais, entre eux-mêmes décide de laver leur linge sale en famille, loin de tout regard extérieur.

C’est là où se situe l’importance du rôle à jouer dans ce dossier par le Chef de l’État, Faure Gnassingbé. A défaut pour l’opposition de prendre l’initiative, ce dernier peut se faire un baroud d’honneur en décidant de rencontrer la C14 en vue d’une franche et sincère discussions pour une sortie de crise honorable pour les Togolais. L’histoire regorge de nombreux cas de crise où les ennemis les plus redoutés ont fini par s’asseoir et parler pour sauver leur communauté de la déchéance.

Qu’on en juge :

Le caractère tumultueux des relations entre les Etats Unis d’Amérique et la Corée du Nord du fait des problèmes liés à la course à l’armement nucléaire de ce pays, n’a nullement empêché Donald Trump et Kim Jung Un, deux hommes pourtant engagés dans un ultime combat et des escalades verbales, de se rencontrer pour trouver un accord et enterrer la hache de la guerre provisoirement il y a quelques semaines.

En Afrique, au Kenya, les antagonismes nés du dernier scrutin présidentiel entre l’opposition et le pouvoir, ont occasionné des morts, des blessés et des départs massifs en exil et crée une tension indescriptible dans le pays. Convaincu que cet état de terreur ne saurait perdurer dans un pays où les populations sont condamnées à vivre ensemble, le président Kenyatta a pris l’initiative de rencontrer son opposant irréductible avec qui il a fumé le calumet de la paix au Kenya.

Le cas le plus édifiant, est la réconciliation intervenue entre l’Ethiopie et l’Erythrée après 20 années de froid. Samedi dernier, le président Aissaias Afeworki de l’Erythrée a été reçu en grande pompe en Ethiopie par son homologue éthiopien Abiy Ahmed qui était allé il n’y a pas longtemps paradé dans les rues d’Addis Abeba.

Bien des années avant ces cas, l’ex président afrikaner de l’Afrique du Sud, Frederick Declerc a édifié le monde entier en rencontrant et en discutant avec son prisonnier, Nelson Mandela qui à sa sortie de prison, a été triomphalement porté au pouvoir.

Leçons à tirer

Ce que ces différentes personnalités ont réalisé pour sauver la paix dans leur pays ou communauté, les dirigeants politiques togolais, en l’occurrence, le président Faure, peuvent le faire puisque dans tous ces cas, ce sont les plus forts et puissants qui ont pris l’initiative en tendant la main à leur adversaire qui végètent dans la position de faiblesse. Tendre la main même à son pire adversaire ou ennemi politique, n’est pas une faiblesse mais l’expression d’une grandeur d’âme et d’un degré élevé de responsabilité.

Il revient donc au président Faure Gnassingbé, en sa qualité de premier magistrat de la République de prendre l’initiative salvatrice de discuter avec l’opposition et pourquoi pas, de surprendre agréablement ses pairs de la CEDEAO lors du prochain sommet à Lomé en les mettant devant le fait accompli. Nous ne doutons pas une seule seconde que les responsables de la coalition des 14 partis de l’opposition se rendront disponible et réceptifs si tel est que le combat qu’il mène vise réellement l’intérêt national. Le prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, c’est dans 2 semaines, le président Faure Gnassingbé a encore le temps d’agir pour sauver le Togo. Des générations entières lui seront à jamais reconnaissantes. Et pour ce faire il doit tourner dos ç certains des très mauvais conseillers autour de lui qui ne pensent qu’à leur ventre et compte en banque.

Loiclas/Flambeau des Démocrates



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Publié le: 3/7/2018  |  Africa 24

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