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Quand les paysans bradent leurs récoltes à vil prix aux commerçantes

Publié le lundi 23 juillet 2018  |  AGRIDIGITALE
Faure
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Faure GNASSINGBE lance officiellement le MIFA (Mécanisme Incitatif de Financement Agricole)
Lomé, le 25 juin 2018. Centre Togolais des Expositions et foires (CETEF). Le Mécanisme Incitatif de Financement Agricole (MIFA) est une initiative du Gouvernement togolais qui aura en charge l’élaboration de politiques adaptées au secteur agricole, l’application des outils de gestion des risques visant à attirer les compétences et acteurs clés vers ce secteur via des mécanismes d’incitation et la consolidation des maillons des différentes chaînes de valeurs agricoles. Cette cérémonie de lancement présidée personnellement par Faure GNASSINGBE, a été précédée d’une foire de deux jours qui devra se poursuivre. Le Chef de l’Etat togolais, Faure GNASSINGBE, était entouré pour la circonstance du Président du FIDA, Gilbert Fossoun HOUNGBO et de Dr Akinwumi ADESINA, président de la BAD. Plusieurs conventions d`accompagnement et de collaboration ont été signées entre différents acteurs du MIFA à cette occasion.
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Il se développe au Togo une forme de commercialisation des céréales qui évolue dans l’informel dépouillant les producteurs. Les principaux acteurs de cette pratique sont les commerçantes.



Comment se développe cette forme d’escroquerie et que faire pour porter secours aux producteurs victimes?

Au Togo, le commerce des céréales est plus marqué par des commerçantes généralement appelées «bonnes dames» spécialisées dans l’achat et la commercialisation de ces céréales en bols (unité de mesure au Togo).

Ce sont les partenaires commerciaux incontournables des producteurs dans toutes les régions du pays. Même si les bonnes dames monopolisent le commerce des céréales au Togo, ces dernières ne sont pas appréciées par les producteurs qui n’en font recours que lorsqu’ils n’ont plus d’issus.

Les bonnes dames : expertes en escroquerie

Les bonnes dames ne font pas l’unanimité des producteurs agricoles à cause de leurs pratiques qu’on peut juger d’escroquerie. Il faudra commencer par l’unité de mesure qu’elles essaient par des moyens d’augmenter le volume (fabriquer du glaçon avec, bomber le bol).

Ces unités transformées ne servent qu’à acheter les céréales auprès des producteurs puisqu’au retour, elles reprennent les bols conventionnels.

Le système de mesure est une autre forme d’escroquerie. En mesurant avec les deux mains, l’une tenant le bol et l’autre maintenant la partie des céréales qui devaient retourner dans la bassine du producteur, les bonnes dames gagnent une seconde fois un surplus sur leurs marchandises achetées.

"Avec ce système de mesure, je retrouve 45 bols au lieu de 40 dans le sac de 100 kg.", confie une commerçante de maïs dans une ferme à la recherche de stock pour son commerce.

L’autre aspect de l’escroquerie est le fait de vider les stocks des paysans aux premières heures des récoltes à un prix très défavorable. Ces femmes vont jusqu’à gagner plus de 100% suite aux variations des prix de stock.

Comme exemple, le maïs peut varier de 250 F CFA à 600 F CFA, le bol. Le paysan, par manque de moyens financiers est obligé de livrer son produit à ce prix pour régler ses dettes et subvenir à ces besoins.

‘‘J’ai dû vendre mon stock de maïs à 375 F CFA le bol et pire encore aux bonnes dames, parce que je devais rembourser mon crédit arrivé à échéance. Deux semaines après, le prix du maïs est monté à 500 F CFA’’, révèle Koffi, un grand producteur de céréales.

L’appel au secours des paysans

Suite à ces diverses formes d’escroquerie dont sont victimes les paysans, il est important, voire vitale de venir au secours de ces derniers.

Le système de commercialisation des céréales est plus informel que légal. Dans plusieurs pays de la sous-région, le warrantage est la meilleure solution mise en place pour lutter contre ce fléau.
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