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CEDEAO : Faure Gnassingbé, un engagement au service de la paix en Afrique de l’Ouest

Publié le lundi 23 juillet 2018  |  Republique togolaise
Tenue
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Tenue de la 40è session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité et de la 80è session ordinaire du Conseil des ministres de la Cedeao
Lomé, les 7 et 8 juillet 2018. Hôtel 02 Février. Tenue de la 40è session ordinaire du CMS (Conseil de médiation et de sécurité) et de la 80è session ordinaire du Conseil des ministres de la Cedeao. Préparation de la 53è session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao dans la capitale togolaise. Le Conseil, composé des ministres chargés des Affaires de la Cedeao dans les Etats membres, a examiné le rapport intérimaire 2018 de la Cedeao, l’état de mise en œuvre des tâches assignées par sa 79ème session ordinaire, la situation financière de la Communauté, et le rapport final 2017 du «Contrôleur financier» des institutions de la Cedeao. Le CMS de la Cedeao regroupe pour sa part les ministres des Affaires étrangères et ceux de la Défense des Etats membres de la Cedeao. Il a examiné un mémorandum sur la mise en place des Zones maritimes F et G, et l’opérationnalisation des Centres maritimes multinationaux de coordination de la Cedeao.
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Le 04 juin 2017, le Chef d’Etat togolais Faure Gnassingbé a été porté à la tête de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao à l’issue du sommet de l’organisation tenu à Monrovia. Elu par acclamation à ce poste, il a succédé à Ellen Johnson Sirleaf, selon un principe de présidence tournante alternativement assumée par francophones et anglophones. Ce mandat d’un an, le président togolais l’a dédié à l’ancrage de la coopération entre les Etats membres, l’intégration entre les peuples, la paix, la sécurité et la stabilité dans la sous-région ouest-africaine.

Le dossier bissau guinéen, une priorité du mandat de Faure Gnassingbé

A sa prise de fonctions, la sous-région était confrontée à d’énormes défis, notamment en matière de paix. La situation politique tendue en Guinée Bissau, était l’un des dossiers brûlants dont le règlement est devenu l’une des priorités de son mandat. L’ancienne colonie portugaise traversait des turbulences depuis la destitution, par le président Vaz, de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), plongeant le pays dans une grave crise politique. Une décision prise contre la volonté de son propre camp en août 2015.

Sur ce dossier, l’objectif du nouveau président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement a été de donner un coup d’accélérateur au processus de sortie de crise qui piétinait et achoppait notamment sur la nomination d’un Premier ministre de consensus. En effet, en sa qualité de président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao, il s’est assigné entre autres pour mission, de faire aboutir ce processus dont l’un des points forts a été la signature des accords de Conakry, sous l’égide du président Alpha Condé.

Subtil maniement de la carotte et du bâton, une stratégie payante

Dans cette perspective de retour à la paix et à la stabilité dans ce pays, le Chef de l’Etat togolais a usé d’un subtil maniement de la carotte et du bâton. En effet, il a multiplié plusieurs missions diplomatiques en faveur de la paix dans la capitale bissau guinéenne, menées par son principal bras opérationnel, Robert Dussey, patron de la diplomatie togolaise, de concert avec des délégations de l’instance communautaire. Mais, pour atteindre l’objectif partagé par l’ensemble de la Cedeao, il a changé d’approche en ce qui concerne le moyen d’y parvenir.

Mettant à exécution la menace de sanction, brandie à la session extraordinaire du 27 janvier 2018, l’institution régionale a annoncé, le 1er février 2018 : « Les Chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont mis en œuvre des sanctions individuelles contre les personnes ou organisations qui entravent le processus de sortie de crise en Guinée Bissau ». Cette décision a été signée par le président en exercice de la CEDEAO, Faure Essozimna Gnassingbé, et est intervenue une semaine après la mission effectuée par une délégation de l'organisation à Bissau et la nomination d'un nouveau chef de gouvernement, Augusto Antonio Artur Da Silva. Elle a visé 19 personnalités proches du président Jose Mario Vaz. « Les sanctions qui sont imposées à ces personnes portent sur la suspension de leur participation aux activités de la Communauté, l'interdiction de voyager et la dénégation de visas à leur encontre et des membres de leurs familles, ainsi que le gel de leurs avoirs financiers et de ceux de leurs familles partout où ils se trouvent », précise la décision de la CEDEAO.

Cette nouvelle approche impulsée par le Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a été le catalyseur d’une rapide évolution de la situation politique dans ce pays. A l’issue d’un sommet extraordinaire convoqué par le président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao à Lomé, le 14 avril 2018, Jose Mario Vaz a pris des engagements, dont la nomination d’un nouveau Premier ministre de consensus, devenue effective quelques heures après cette rencontre.

A César ce qui est à César…

« A César ce qui est à César et à Faure Gnassingbé ce qui est à Faure Gnassingbé » ! Ce coup d’éclat diplomatique a valu des honneurs au Chef de l’Etat togolais, à la tête de l’institution communautaire. Naturellement, c’est le président bissau guinéen qui s’est, le premier, prêté à ce geste de reconnaissance. « Je tiens à remercier la Cédéao et tout particulièrement le président du Togo dont l’engagement a été déterminant pour arriver là où nous sommes aujourd’hui », a-t-il déclaré, dans un entretien accordé au site d’informations republicoftogo.com.

Comme lui, le nouveau Premier ministre a exprimé ses remerciements au Chef de l’Etat togolais pour son intervention décisive, sa dextérité et son engagement pour la paix en Guinée Bissau. Le pays devrait organiser des législatives en novembre 2018 pour acter un retour définitif à la normale, conformément aux accords survenus à Lomé. Le défi, c’est que les autorités bissau guinéennes et la Cedeao conjuguent leurs efforts pour ne pas compromettre la dynamique en cours.
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