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La BOAD, acteur du développement de l’agriculture en Afrique de l’Ouest

Publié le mardi 24 juillet 2018  |  BOAD
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© Autre presse par BOAD
Le Béninois Christian ADOVELANDE, Président de la BOAD
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Institution commune de financement du développement des pays membres de l’UEMOA, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) porte une attention particulière à la problématique du développement de l’agriculture en Afrique. Les actions entreprises s’inscrivent dans le cadre de son plan stratégique 2015-2019 et concernent le financement de projets de développement rural, la mise en œuvre de programmes spéciaux de sécurité alimentaire, l’élaboration et la mise en œuvre du programme d’assurance récolte dans la zone UEMOA.

Principal pilier de l’activité économique en Afrique, l’agriculture contribue pour environ 35% à la formation du PIB régional, génère 60 à 80% des recettes d’exportation et procure environ 60% de l’ensemble des emplois, principalement en milieu rural. Cependant, le secteur agricole se trouve fortement entravé par l’impact du changement climatique et l’insuffisance des investissements. La zone UEMOA est ainsi exposée à une grande vulnérabilité alimentaire qui induit un accroissement de la pauvreté. Dans ce contexte, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) s’est fixée pour objectif de faire de l’agriculture, la principale base de création de chaînes de valeur et un levier essentiel de développement économique.

Au 31 mai 2018, les interventions de la Banque au profit du secteur agricole dans l’UEMOA s’élèvent à 764 395 MFCFA, ce qui représente 14,96% de ses engagements cumulés tous secteurs confondus au profit des économies des Etats membres de l’Union. Les grandes réalisations portent principalement sur le Programme de Développement des Plantes à Racines et à Tubercules au Bénin, les projets d’aménagement hydro-agricole de Bagré, du Sourou, de Samendéni et du Liptako Gourma au Burkina Faso, le projet d’appui au développement rural de la région des Lacs et le projet d’Aménagement Hydro-agricole de M’Bahiakro et de Sangopari en Côte d’Ivoire, les projets d’Aménagement Hydro-agricole de Ké-Macina et de Mbéwani au Mali, les projets d’Aménagement Hydro-agricole de la Cuvette de Yéléwani et du Dallol-Maouri au Niger, les projets d’Aménagement Hydro-agricole de l’Anambé, de Kassack Nord et de Matam au Sénégal et enfin les projets d’aménagement et de réhabilitation des terres agricoles dans la zone de Mission-Tové et de la basse vallée du fleuve Mono au Togo.

Les principaux bénéficiaires de ces financements sont les promoteurs privés qui entreprennent dans le domaine de l’agro-industrie, les populations rurales constituées notamment des producteurs agricoles, des éleveurs, des pêcheurs qui peuvent être en individuel ou en groupement.

Dans son Plan Stratégique 2015-2019, la BOAD accorde une priorité aux projets visant la maîtrise de l’eau, l’accès aux intrants et aux équipements, l’accroissement et la valorisation de la production vivrière, l’agropastoralisme ainsi que la promotion des chaînes de valeur dans la zone UEMOA. Une attention particulière est accordée aux exploitations familiales dont la production fournit 70% à 80% des besoins ruraux dans les pays en développement. Ces interventions ont pour finalité d’améliorer durablement la sécurité alimentaire des ménages ruraux et urbains de la sous-région, par le soutien aux filières, aux politiques agricoles et alimentaires, en intégrant les enjeux du développement durable.

Face à la crise alimentaire qui a secoué l’Afrique de l’ouest en 2008 et 2012, la BOAD a intensifié ses actions par la mise en place de programmes d’urgence de sécurité alimentaire et d’un programme d’assurance récolte dans la zone UEMOA.

Les Programmes de sécurité alimentaire visent à renforcer la capacité des Etats à une production agricole pertinente de sorte à améliorer le revenu des populations rurales. A ce titre, la BOAD a élaboré trois sous-programmes, notamment le Programme d’Urgence de Sécurité Alimentaire (PUSA), le Programme Spécial de Sécurité Alimentaire (PSSA) et le Programme d’urgence de 2012. Sous ce registre, elle a financé en 2015, le projet de restauration, de protection et de valorisation du Lac Bam au Burkina Faso, pour un montant de 10 milliards de FCFA destiné à créer un pôle de développement économique dans la zone d’influence et à contribuer à la lutte contre la pauvreté et à la protection des écosystèmes.

S’agissant du programme d’assurance récolte, il permet entre autres, de sécuriser les revenus des producteurs en y garantissant au moins 50% et en leur accordant des crédits pour l’achat d’intrants. Ce programme contribue également à la rentabilité de l’exploitation des compagnies et la promotion des filières agricoles prioritaires (coton, riz, maïs, etc..). C’est le cas du projet d’appui à la Compagnie Nationale d’Assurance Agricole du Sénégal (CNAAS) et du projet d’appui à l’Assurance Mutuelle Agricole du Bénin (AMAB), financés chacun à hauteur de 1,09 milliard de FCFA, ainsi que l’avance de fonds au profit du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Togo pour le financement d’activités préparatoires au développement de l’assurance agricole.

Quelques projets financés par la BOAD dans les pays de l‘UEMOA

Programme de Développement Intégré de Samendeni au Burkina Faso, d’un coût total de 75,180 milliards de FCFA, financé à concurrence de 4 milliards FCFA par la BOAD.
Projet d’aménagement hydro-agricole de M’Bahiakro en Côte d’Ivoire, d’un coût total de 12,130 milliards de FCFA avec une contribution de la BOAD de 6 milliards de FCFA.
Projet d’aménagement hydro-agricole de Mbéwani au Mali, d’un coût total de 6,411 milliards de FCFA avec une contribution de la BOAD de 4,75 milliards de FCFA.
Projet de développement agricole de Matam (PRODAM) Phase 2 Extension au Sénégal, d’un coût global de 11,775 milliards de FCFA avec une contribution de la BOAD de 8,4 milliards de FCFA.
Programme « Kandadji » de Régénération des Ecosystèmes et de Mise en valeur de la vallée du Niger, phase 1, d’un coût global de 129,723 milliards de FCFA avec une contribution de la BOAD de 10 milliards de FCFA.
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