Il est le seul produit humain commercialisable dans le monde. Le cheveu, qu’il vienne d’Inde ou de Chine, traverse les frontières depuis des décennies pour finir sur la tête d’adeptes de coiffes en tout genre.
«Tu veux te coiffer ? » À la sortie de la bouche de métro parisienne Strasbourg-Saint-Denis, les rabatteurs des salons de coiffure sont à pied d’œuvre. Pour une fois, on ne leur lancera pas un « non » catégorique, mais on leur emboîtera le pas vers le métro Château-d’Eau. Se coiffer n’est pas à l’ordre du jour : si nous sommes en route, c’est pour percer le secret de la provenance des extensions capillaires humaines.
Très vite, on pousse la porte de la boutique d’un certain M. Baradji. Les bottes de cheveux raides, bruns ou blonds, exposées sur la devanture, sont de toutes les longueurs. Mèches « brésiliennes », « indiennes », «cambodgiennes», «malaisiennes» et même «péruviennes», lit-on.... suite de l'article sur Jeune Afrique