Les Premières dames des pays africains membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) organisent un séminaire régional de haut niveau sur la promotion de la sensibilisation à la lutte contre le cancer et les programmes de plaidoyer du 1er au 2 août 2018 à Ouagadougou. L’information a été donnée le mercredi 25 juillet 2018 au cours d’une conférence de presse par la Première dame burkinabé, Sika Kaboré, à son cabinet à Ouagadougou.
«Un engagement solidaire pour lutter contre le cancer», sous ce thème va se tenir la rencontre de haut niveau des Premières Dames qui ont fait décidé de faire front commun contre le cancer. Ayant l’intention de se réunir du 1er au 2 août 2018 à Ouagadougou, elles sont toutes signataires de la déclaration dite d’Istanbul ; à travers laquelle signature elles se sont engagées depuis 2016 à encourager et à participer activement à la promotion des programmes de sensibilisation au cancer dans leurs pays respectifs.
Provenant toutes des pays membres de l’OCI, il s’agit des épouses des présidents du Benin, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Mozambique, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, de la Serra Leone, du Tchad, du Togo, de l’Ouganda et, bien entendu, du Burkina Faso dont l’investissement pour le bien-être des femmes n’est plus à démontrer.
Aux côtés d’elle et de ses autres «sœurs», il y aura une invitée spéciale qui n’est autre que la Première dame du Soudan «au regard de son expérience et son engagement aux côtés de son époux, SEM Omar El-Béchir dans la lutte contre le cancer», a justifié «l’hôtesse» des épouses de présidents, Sika Kaboré, qui a par ailleurs indiqué, qu’elles conduiront une délégation d’experts à laquelle s’ajoutent les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’Arabie Saoudite et de la Turquie.
«Nous espérons que la rencontre de Ouagadougou va marquer un tournant décisif dans la lutte contre le cancer dans nos pays, qui sont plus touchés par ce problème majeur de santé publique», a t-elle souhaité. A en entendre le gynécologue obstétricien qui accompagne les «moitiés» des chefs d’Etat dans leur lutte, Pr Charlemagne Ouédraogo, ce sera le cas car, a-t-il-relevé, «il y a très peu de pays qui disposent de registre populationnel de cancer. Au Burkina, nous disposons d’un registre hospitalier, on y déclare 2.000 cas de cancer par an alors que l’OMS estime à 5.000 les nouveaux cas de cancer; d’où l’importance de cette réunion des experts à Ouagadougou qui va permettre de renforcer les capacités pour la mise en place d’un registre populationnel de cancer».
Les 48 heures de séminaire seront consacrées, entre autres, à la présentation de l’état des lieux du fardeau croissant du cancer dans les pays membre du groupe Afrique OCI ; à l’identification des moyens par lesquels épouses des chefs d’Etat peuvent renforcer leur rôle de leadership pour une lutte efficace ; au partage des meilleures pratiques en matière de registre de cancer et de recherche de financement auprès de la Banque islamique de développement (BID) ; à discuter des moyens d’élargir l’accès à la prévention, au diagnostic, au traitement et au soins du cancer.