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Crise au Togo : un message fort de 2 Eglises aux facilitateurs

Publié le vendredi 27 juillet 2018  |  Togo Top News
La
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
La facilitation de la CEDEAO appelle les Togolais à privilégier le dialogue et les élections pour solder leurs différends
Lomé, le 27 juin 2018. Coupole de l`Hôtel 02 Février. Sous la direction du duo de facilitateurs Alpha Condé et Nana Akufo-Addo et de Jean-Claude Brou (Président de la Commission de la CEDEAO), une nouvelle session de discussions dans le cadre du 27è dialogue intertogolais a eu lieu dans la capitale togolaise.
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Dans un communiqué conjoint rendu public ce jeudi 26 juillet 2018, les premiers responsables de l’Eglise évangélique presbytérienne du Togo et de l’église méthodiste du Togo lance un appel franc aux facilitateurs désignés par Cedeao pour résoudre la crise togolaise. Les 2 Eglises font savoir à la Cedeao, de ne pas oublier les conséquences « douloureuses » des échecs des solutions administrées par le passé. Voici l’intégralité du message des leaders des deux églises :



APPEL PASTORAL DE L’ÉGLISE ÉVANGELIQUE PRESBYTERIENNE DU TOGO ET DE L’ÉGLISE MÉTHODISTE DU TOGO

AUX COMMUNAUTÉS ET MÉTHODISTES

FEMMES ET HOMMES DE BONNE VOLONTÉ.

« Il dit, et la chose arrive ; Il ordonne, et elle existe. » Psaumes 33, 9

« Concrétisons nos engagements et nos promesses »

Que la bonté, la paix et l’amour de Dieu vous soient pleinement accordés ! (Jude1, 2).

Par ces paroles de l’apôtre Paul, nous, responsables de l’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo et de l’Eglise Méthodiste du Togo, mus par la sollicitude évangélique et pastorale à l’égard du peuple de Dieu au Togo, adressons cet appel aux communautés évangéliques presbytériennes et méthodistes en ces moments de grande attente pour une sortie heureuse de la longue crise sociopolitique qui hypothèque le développement de notre pays.

Dans notre APPEL A L’UNITE ET A L’AMOUR DE LA PATRIE du 14 février 2018, nous nous indignions des conséquences néfastes que les événements d’août 2017 ont sur notre vivre ensemble en tant que peuple et nous exhortions les uns et les autres à privilégier les vertus de la concertation. Nous avions également salué l’annonce de l’ouverture d’un dialogue entre les acteurs politiques avec l’aide des pays frères et de la CEDEAO notre organisation sous régionale.

Malgré le temps relativement important pris par les discussions et les blocages successifs enregistrés, nous n’avions jamais cessé de garder notre espérance vivante, en continuant à porter constamment notre pays dans nos prières quotidiennes en vue d’une sortie heureuse de crise. Nous sommes toujours portés par l’exhortation de l’apôtre Paul qui nous dit : « Nous sommes accablés par toutes sortes de détresses et cependant jamais écrasés. Nous sommes désemparés, mais non désespérés, persécutés, mais non abandonnés, terrassés, mais non pas anéantis… » (2 Corinthiens 4, 8)

L’espérance en la réussite du dialogue en cours nous a poussés à attirer l’attention des acteurs impliqués au dialogue sur l’impératif de tenir des discussions dénuées de tout esprit d’opacité, de tricherie ou d’hypocrisie.

Chers frères, chères sœurs, notre crise qui n’a que trop duré doit trouver son épilogue. Car, le lot des souffrances qu’elle continue d’engendrer peut occasionner un sentiment de défaitisme et de fatalisme qui déboucherait sur un manque de confiance en la capacité du peuple togolais à prendre son destin en main afin de se sortir de l’abîme où il se trouve, ou bien un sentiment de révolte et de désespoir qui s’exprimerait à travers la violence du désespoir, une violence incontrôlée et aveugle.. Notre situation semble devenir incompréhensible ! « … Les larmes coulent de mes yeux nuit et jour, car un malheur terrible va atteindre la communauté de mon peuple : c’est une plaie très douloureuse. Si je vais dans les champs, voici des morts victimes de l’épée ; Si j’entre dans la ville, je vois des gens torturés par la faim ; le prophète et le prêtre même parcourent le pays, Sans rien comprendre » (Jérémie 14, 17- 18).

L’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo et l’Eglise Méthodiste du Togo, tout en saluant l’implication des pays amis et frères ainsi que de celle de la CEDEAO dans la résolution de la crise au Togo, rappellent aux différents facilitateurs que la mémoire collective du peuple de Dieu au Togo garde encore vivaces les conséquences douloureuses des échecs des solutions administrées par le passé, lesquelles solutions ont malheureusement affecté beaucoup de vies et de familles que le devoir évangélique de compassion nous impose de ne pas oublier.

L’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo et l’Eglise Méthodiste du Togo exhortent donc les principaux acteurs de la résolution de la crise à mesurer la gravité de la situation afin que les propositions de solution n’engendrent pas un nouveau cauchemar pour les populations.

C’est donc plus que jamais le moment opportun (KAIROS) pour respecter les engagements, les promesses et la parole donnée.

Chers frères, chers sœurs, peuple de Dieu au Togo, l’avenir prospère et serein de notre pays réside incontestablement dans le respect des engagements et des promesses.

S’il a fallu organiser 27 dialogues au Togo depuis 1990, c’est la preuve palpable que les acteurs et protagonistes n’avaient pas fait preuve de volonté pour respecter les engagements pris de part et d’autre.

L’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo et l’Eglise Méthodiste du Togo tiennent donc à rappeler aux acteurs de ce 27ème dialogue ainsi qu’à tout le peuple de Dieu au Togo, que l’engagement est un acte par lequel on se résout librement et en toute vérité à accomplir quelque chose. C’est donc une convention ou un contrat par lequel on se lie. C’est pourquoi la foi biblique nous enseigne que l’engagement est un lien dont on ne peut se libérer qu’en accomplissant TOUT ce que l’on a promis d’accomplir.
« Lorsqu’un homme fera un vœu à l’Éternel, ou un serment pour se lier par un engagement, il ne violera point sa parole, il agira selon tout ce qui est sorti de sa bouche ». Nombres 30, 2 ; … « Car je veille sur ma parole, pour l’exécuter » Jérémie 1, 12. Ainsi donc, S’ENGAGER revient à respecter une obligation, à être emprisonné, lié ou enchainé !

Le non-respect des engagements devient donc une dette à rembourser ou à payer. A cet effet, l’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo et l’Eglise Méthodiste du Togo attirent l’attention des acteurs des différents dialogues au Togo sur le fait que la non réalisation des clauses des accords qu’ils ont signés dans le passé signifie qu’ils ont des dettes impayées envers Dieu et le peuple togolais. Chacun, chacune, doit désormais intégrer cette dimension dans sa conscience, en prévision du jugement de Dieu : « Je vous le dis : au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné ». (Matthieu 12,36 – 37)

Chers frères, chères sœurs, malgré toutes les épreuves qui nous affligent, malgré tout le sentiment de désespoir qui nous envahit, malgré notre situation d’exaspération, Dieu est avec nous ! Il nous rejoint dans nos tempêtes, il nous rassure par sa parole et sa présence : «Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » Jean 16, 33.

Que la paix soit sur le Togo !

Lomé, le 24 juillet 2018

Le Modérateur de l’EEPT

Pasteur Sename Mensa AVINOU

La Présidente de l’EMT

Rév. Martine Grâce N. M. ZINSOU-LAWSON
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