Économie
Togo: la CEDEAO plaide pour des élections d’ici la fin de l’année
Publié le mardi 31 juillet 2018 | AFP
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Session d`ouverture du 53e Sommet ordinaire des chefs d`Etat de la CEDEAO à Lomé Lomé, le 31 juillet 2018. Address Hôtel 02 Février. Session d`ouverture du 53e Sommet ordinaire des chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO en présence des délégations des 15 pays membres. Au menu de cette session: examen de plusieurs rapports axés sur la création d`une monnaie unique, la situation politique au Mali, en Guinée-Bissau et au Togo. Cette session d`ouverture a connu la prestation de serment de Kassi Brou et de 5 juges de la Cour de justice de la CEDEAO. |
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Lomé - Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ont plaidé mardi pour la tenue d’élections législatives d’ici la fin de l’année au Togo, comme le souhaite le parti présidentiel, à l’issue d’un sommet à Lomé.
Au cours des derniers mois, des dizaines de milliers de Togolais sont descendus à plusieurs reprises dans les rues à l’appel de la coalition de l’opposition pour réclamer le départ du président Faure Gnassingbé et l’application de la Constitution de 1992 qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
L’opposition ne veut pas entendre parler d’élections législatives dans le contexte actuel, car elle les redoute "frauduleuses".
Or la CEDEAO, qui joue le rôle de facilitateur afin de favoriser une sortie de crise au pays, a adopté mardi une série de recommandations incluant la tenue des élections législatives avant la fin de l’année, ce que rejette en bloc l’opposition.
"La conférence des chefs d’Etat exhorte le gouvernement à procéder à la révision intégrale du fichier électoral en vue de l’organisation, le 20 décembre 2018 des élections législatives", pouvait-on lire dans le communiqué final du Sommet.
"La Conférence félicite l’opposition pour son esprit d’ouverture et son sens de la responsabilité et d’avoir souscrit au dialogue", soulignent les chefs d’Etats africains, qui ont toutefois concédé deux points à l’opposition: le vote de la diaspora et le scrutin à deux tours pour la présidentielle prévue, elle, en 2020.
Le président togolais Faure Gnassingbé a succédé à son père, qui a dirigé le pays pendant 38 ans, en 2005 et a été réélu depuis dans des scrutins contestés par l’opposition.
La coalition demande la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels, mais que cette mesure soit rétroactive, ce qui empêcherait le chef de l’Etat de se représenter en 2020 pour un quatrième mandat.
La CEDEAO, dont la quasi-totalité des membres sont arrivés au pouvoir grâce à l’alternance démocratique, a également recommandé au Togo d’appliquer la limitation à deux mandats, mais sans que celle-ci ne s’applique au prochain scrutin de 2020.
Plus tôt dans la semaine, le porte-parole de la coalition de l’opposition, Eric Dupuy, avait reconnu ne pas s’attendre à des "miracles" de ce sommet, dans une interview accordée à une radio locale.
Faure Gnassingbé, qui accueillait ce sommet chez lui, a par ailleurs cédé mardi la présidence annuelle de la CEDEAO au président nigérian Muhammadu Buhari.
ek-spb/gl/mra
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