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Consultant national: Appui à la mise en œuvre des recommandations de l’étude RSE et établissement de partenariat avec le Secteur Privé, Togo

Publié le mardi 7 aout 2018  |  UN JOBS
L`ONG
© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
L`ONG APEL-Afrique au secours de couches défavorisées
Lomé, le 26 mars 2016. Remise d`attestations à 24 jeunes formés dans le domaine de l`assistanat et du secrétariat bureautique par l`ONG APEL-Afrique (Action pour la promotion de l`éducation libre en Afrique). La même ONG a aussi offert à 35 enfants orphelins des vivres et non-vivres pour leur permettre de fêter Pâques 2016.
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Closing date: Friday, 10 August 2018
Job no: 514828

Position type: Consultancy

Location: Togo

Division/Equivalent: Dakar (WCAR), Senegal

School/Unit: Togo

Department/Office: Lome, Togo

Categories: Education



Le Togo a enregistré d'importants progrès en matière d'accès à l'éducation, pour les garçons et les filles et particulièrement à l'école primaire. Ainsi, le dernier annuaire statistique publiés (2016-2017) fait-il état d'un taux net de scolarisation (TNS) primaire de 93.8%, avec une faible disparité nationale entre filles (93.6%) et garçons (94%). De la même manière, on observe une quasi parité au niveau des taux d'accès au CP1.Néanmoins, lorsqu'on s'attarde sur les données régionales, on remarque une disparité accrue avec par exemple dans la région des Savanes, un TNS 87.9% pour le filles (contre 91.8 pour les garçons).

Les disparités s'accentuent également au cours du parcours scolaire puisque le taux d'achèvement du primaire pour les filles n'est que de 92.6% (contre 94.6% pour les garçons) au niveau national et de 81.3% (contre 85.6% pour les garçons) dans la région des Savanes. Le taux de transition primaire/secondaire 1, quant à lui, n'est que de 70% pour les filles contre 74.8% pour les garçons (Savanes : 52.4% pour les filles et 59.2% pour les garçons). Par ailleurs, seulement 42.7% des filles (24.9% dans les Savanes) achèvent le premier cycle du secondaire, contre 56.8% des garçons (41.5% dans les Savanes), et seulement 10.3% des filles (4.9% dans les Savanes) achèvent le second cycle du secondaire, contre 21.2% des garçons (et 12.9% dans les Savanes).




Ces données restent cohérentes avec les conclusions du dernier RESEN (2014), lequel faisait apparaître que les filles, en moyenne, ont 15% de moins de chance que les garçons de bénéficier d'une éducation primaire complète (66.7% pour les filles et 82.1% pour les garçons) et qu'elles ont 46.9% de chances d'accéder à l'éducation secondaire (contre 75.2% pour les garçons). En moyenne, les filles n'ont que 28.3% de chances de bénéficier d'une éducation fondamentale complète (primaire + secondaire 1), contre 51.1% pour les garçons.

Les filles sont par ailleurs au cœur de la dynamique démographique de croissance et développement au Togo. Selon l'Enquête Démographique et de Santé au Togo 2013-2014, 21,8% de femmes âgées 20-24 ans étaient mariées avant l'âge 18, alors que 5,5% d'entre elles étaient mariées avant l'âge 15.

Des femmes dans les zones rurales sont mariées 2,6 ans plus tôt que celles vivant dans les zones urbaines ; le niveau d'enseignement et le revenu des ménages sont également des facteurs qui influencent l'âge moyen du mariage. En suivant la courbe de 2006 à 2014, il a été relevé que parmi des femmes âgées de 20 à 24 ans, le mariage d'enfant avant l'âge de 18 ans tend à diminuer, alors que le mariage d'enfants avant 15 ans reste inchangé. Le phénomène est plus répandu dans les régions du Nord, notamment dans Savanes, Kara et Centrale.

L'analyse situationnelle réalisée en 2014, par le Ministère de l'action et le Ministère des Enseignements primaire et Secondaire, a rapporté qu'au Togo, l'ampleur du phénomène des grossesses précoces, bien que marquée par des disparités géographiques, est caractérisée par les statistiques suivantes :

Le taux de fécondité chez les adolescentes togolaises en 2013 était de 85 pour 1000 femmes. Le taux en milieu rural est deux fois celui du milieu urbain.
17% des filles de 15 à 19 ans ont commencé leur vie féconde.
Une proportion non négligeable (2%) de filles de 15 à 19 ans ont connu une naissance vivante avant l'âge de 15 ans.

Environ 9% de jeunes ont eu leurs premiers rapports sexuels avant l'âge de 15 ans.
Une collecte préalablement effectuée par le ministère des enseignements primaire et secondaire a établi qu'entre 2009 et 2012, 5.343 cas des grossesses ont été enregistrés dans les écoles au Togo. Le phénomène des grossesses chez les filles est également répandu chez les filles extrascolaires. La grossesse chez les adolescentes est associée aux conséquences graves sur la santé, l'éducation et sur la situation socio-économique. Selon l'EDST III, 17,8% des cas de mortalité maternelle concernent des filles âgées entre 15 et 19 ans.



Une analyse complémentaire des données du MICS 6 et une recherche qualitative complémentaire devront permettre de mieux comprendre la situation de la scolarisation des filles au Togo et dans les zones de sous-scolarisation et d'identifier les facteurs et goulots qui impactent négativement la réalisation de leur droit à une éducation. Ces travaux devront également de développer des programmes plus adaptés pour répondre à ces phénomènes et assurer la scolarisation fondamentale complète des jeunes filles, A cette fin, le bureau de l'UNICEF à Lomé lance un appel à consultation.

Objectifs General: Contribuer à connaitre les déterminants de la sous-scolarisation des filles dans les zones à risque élevé au Togo afin de soutenir l'élaboration de stratégies de lutte adaptées. Il s'agira principalement de réaliser une étude secondaire des données quantitatives existantes et de mener une analyse qualitative complémentaire dans au moins 2 régions du Togo en vue de concevoir, sur base de ces évidences, des interventions efficientes pour un meilleur maintien des filles dans le système scolaire.

Objectifs Spécifiques:

Disposer (par exploitation approfondie des données issues du MICS 6 et des autres base/études disponibles) d'une analyse précise de la situation de la scolarisation des filles au Togo et des principaux facteurs d'abandon ;
Procéder à une étude qualitative complémentaire dans des zones cibles du programme afin de mieux contextualiser les analyses quantitatives, d'identifier les principaux goulots et facteurs socio culturels qui limitent la scolarisation des filles ;
Identifier les interventions pertinentes et efficaces pour lutter promouvoir la scolarisation des filles scolarisation et assurer leur maintien à l'école, particulièrement en milieu rural ;
Formuler des recommandations pertinentes pour soutenir la conception de programmes et stratégies de plaidoyer politique



Le (la) consultant (e) chef d'équipe international devra justifier :


d'un diplôme postuniversitaire en sciences sociales, sociologie, anthropologie, éducation et domaines connexes,
d'expérience dans les études sur la scolarisation des filles, les pratiques néfastes en particulier les mariages et grossesses précoces
d'une expertise avérée en matière de recherches et/ou d'études et/ou de gestion de projets/programmes ;
d'une expérience de collaboration et de travail avec des consultants nationaux
d'une bonne capacité de synthèse et d'analyse à démontrer par des travaux antérieurs ;
d'une connaissance des méthodologies participatives de recherche ;
disponible pour effectuer ce travail sur une période de 60 jours ouvrables non consécutifs à partir de la signature du contrat ;
de capacités avérées de coordination d'équipe.
d'excellentes capacités rédactionnelles et communicationnelles avec de solides compétences interpersonnelles et de présentation.
d'une bonne maitrise du français (parlé et écrit) et de l'anglais.
Une expérience préalable du cadre de la planification de programmes avec l'UNICEF ou autre agence des Nations- Unies serait un atout.

Il/elle sera secondé par un consultant national ayant un profil de sociologue, démographe, anthropologue avec les compétences et l'expérience suivantes : la mise en œuvre d'un protocole de recherches qualitatives, animation de groupes de discussion et d'entretien, analyse de données qualitatives, rédaction de rapports etc. Le consultant national sera recruté directement par le consultant principal.



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