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Me Dodji Apévon : "Nous devons partir de ce que nous avons pour aller à quelque chose de meilleur demain et gagner des élections"

Publié le mardi 7 aout 2018  |  Telegramme 228
Lancement
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Lancement d`un nouveau regroupement de partis politiques au Togo
Lomé, le 09 janvier 2017. IBIS HOTEL. Six formations politiques se rapprochent à travers une union informelle sans nom et bureau. Une entité qui a pour finalité de mettre la pression politique sur UNIR, dans l`optique de l`organisation des élections locales, et de l`application des réformes prévues par l`APG de 2006. Dodzi Apevon du FDR.
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Pour le premier responsable des FDR (Forces Démocratiques pour la République), il n’est point question de céder au découragement parce qu’on n’a pas vu la feuille de route de la CEDEAO indiquer noir sur blanc que Faure Gnassingbé ne doit pas se présenter à la présidentielle de 2020. Me Paul Dodji Apévon mise tout sur un vrai dialogue qui doit d’après lui s’ouvrir désormais entre l’opposition et le pouvoir.
Et donc si l’opposition s’y prenait correctement, elle peut finalement arracher des choses que d’aucuns l’accusent aujourd’hui de n’avoir pas pu obtenir. En tout cas, croit-il dur comme fer, « nous devons partir de ce que nous avons pour aller à quelque chose de meilleur demain et gagner des élections »… Lecture !




Depuis le 31 Juillet dernier, la CEDEAO a fait sortir sa feuille de route pour une sortie de crise au Togo. Quelle est votre réaction par rapport aux recommandations de l’instance sous-régionale et votre appréhension de ce que sera l’avenir politique du Togo au lendemain de ces prescriptions de la CEDEAO?



Je n’ai pas de réaction particulière à faire, autre que celle faite par la Coalition dans laquelle notre parti se trouve. La Coalition a réagi par rapport à cette feuille de route, et nous avons trouvé dans cette feuille de route des points positifs et nous avons aussi trouvé des insuffisances que nous avons relevé en espérant que lorsque le dialogue va se poursuivre, puis que c’est ça qui est important, la feuille de route n’est pas arrivée pour mettre fin au dialogue.

La feuille de route est venue recadrer pour tracer des pistes pour le dialogue. Alors, les pistes que cette feuille de route a tracé pour le dialogue, lors que nous allons nous retrouver pour aller discuter maintenant. Parce que je me dis que c’est maintenant que commence le vrai dialogue, parce qu’on n’a jamais fait de discussion sur les sujets précis nous concernant. Que ça soit sur les problèmes constitutionnels et institutionnels, on n’a jamais discuté avec le pari au pouvoir. On nous a consultés, on les a consultés et c’est les consultations bilatérales qui ont permis aux facilitateurs de proposer quelque chose à leurs pairs qui a conduit à la feuille de route.

Maintenant ils ont tracé des pistes, sur les réformes constitutionnelles, ils ont identifié un certain nombre de points, sur les réformes institutionnelles ils ont identifié un certain nombre de points, et tous ces points là vont faire l’objet de discussion avec le parti au pouvoir. Donc j’ose croire que ce dialogue corps à corps qui va s’ouvrir très bientôt nous permettra de clarifier tout ce que nous avons comme points d’ombres dans la feuille de route et nous permettre de corriger les insuffisances et aller à quelque chose de positif pour ce pays. Moi je crois que c’est ça qui est l’essentiel. Les gens paniquent aujourd’hui qu’on a fixé une date pour les élections législatives. Mais ce que la feuille de route a dit est tellement clair. Il n’y a pas de panique. La feuille de route a dit qu’avant d’aller aux élections législatives dans ce pays, il faut une refonte totale du fichier électoral. Alors la refonte du fichier électoral pour arriver finalement à délivrer des cartes d’électeur ça prend du temps. Lors que nous serons prêts pour y aller, on ira. Moi, je pense encore que le 20 Décembre qu’on a encore fixé, c’est une date indicative. Nous allons travailler pour tenir mais si on ne peut pas tenir, on reportera.

On nous a dit qu’il faut recomposer la CENI. On ira appliquer ce que le texte dit, parce que la CENI doit être paritaire. Nous n’accepterons plus jamais qu’on coopte des gens, qu’on balance dans l’opposition et qu’on dise oui, ceux là sont dans le quota de l’opposition. Si la CENI doit être paritaire, qu’on nous laisse le soin de choisir nous-mêmes les gens qui doivent nous représenter en tant que représentants de l’opposition. Ce n’est plus le pouvoir qui dans l’intention avérée d’être majoritaire toujours dans ces institutions là qui va nous balancer dans les bras ceux qui vont nous représenter. Si tous ces points là si on les prend correctement et on les règle, moi je me dis, les acquis que nous avons aujourd’hui, et les insuffisances que nous allons corriger demain nous permettrons d’aller à des élections correctes et les gagner. Le reste pour nous même c’est de savoir comment nous y allons pour pouvoir gagner.

Vous comptez sur la bonne foi du pouvoir pour y arriver ?


On ne peut jamais compter sur la bonne foi de qui que ce soit pour y aller à quelque chose, mais il faut y aller quand même. Parce que si vous vous dites qu’il n’y a pas de bonne foi alors aller vous reposer. La chose est là, nous devons continuer à lutter jusqu’à la victoire. Et c’est pour ça que nous nous sommes engagés. Nous savons que l’adversaire sera de mauvaise foi mais, il nous appartient, d’être vigilants, pour arracher ce que nous pouvons encore arracher.


Quel message au peuple togolais qui vous a suivi durant presque une année de manifestations, au lendemain de cette feuille de route ?




Le message est très simple. C’est vrai que beaucoup de Togolais ont attendu que la CEDEAO vienne dire que le président actuel ne sera plus candidat. Et comme ils n’ont pas trouvé ça dans la feuille de route, ils disent qu’on n’a rien obtenu. Or si vous lisez la feuille de route là, vous verrez qu’il y a un certain nombre de points que la feuille de route a essayé de régler. C’est les acquis dont nous parlons. Il y a des points également qui constituent les insuffisances que nous pouvons régler. C’est pour cela que je dis, si nous travaillons correctement pour aller corriger ces insuffisances là, même ce nous croyons ne pas avoir obtenu aujourd’hui, nous pouvons l’obtenir demain lorsque le vrai dialogue va s’ouvrir.

C’est à nous Togolais de savoir ce que nous voulons. Si nous voulons que ce pays aille à l’alternance, c’est à nous de travailler pour. Donc le message que j’adresse aux populations togolaises aujourd’hui, c’est de partir de ce que nous avons pour aller à quelque chose de meilleur demain et gagner des élections. Nous devons ne pas aller au découragement. Nous sommes en face d’un pouvoir qui veut s’éterniser, on le sait, mais nous devons garder notre sang froid, avoir le courage de continuer le combat là jusqu’à la victoire.




La rédaction de T228
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Publié le: 6/8/2018  |  aLome.com Radio

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