Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole montaient légèrement lundi en cours d'échanges européens alors que le rapport mensuel de l'Opep pourrait confirmer les prévisions de l'Agence internationale de l'Energie, qui s'est inquiétée vendredi de l'effet des sanctions contre l'Iran.
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 72,94 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 13 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de septembre prenait un cent à 67,64 dollars.
Vendredi, l'AIE a apporté un soutien aux prix de l'or noir, qui souffraient des craintes d'une baisse de la demande en raison des tensions commerciales.
L'Agence a rappelé dans son rapport mensuel que l'offre pourrait quant à elle pâtir des sanctions de Washington contre Téhéran, qui affecteront le marché du pétrole à partir de novembre.
"La force la plus importante sur le marché du pétrole se situe actuellement à la Maison Blanche", a résumé Tamas Varga, analyste chez PVM, puisque l'offre comme la demande souffrent des conflits alimentés par le président américain Donald Trump.
Dans ce contexte, les marchés surveillent à la fois les relations des Etats-Unis avec la Chine et avec l'Iran. Lundi, Téhéran a déclaré ne pas souhaiter rencontrer les représentants américains lors de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, a rapporté l'agence Bloomberg.
Certains acteurs du marché souhaitent toujours voir les deux pays s'accorder pour permettre à une partie du pétrole iranien d'être exportée, comme c'était le cas lors des précédentes sanctions contre le pays.
La crise en Turquie affecte également le marché du pétrole de façon marginale, puisque l'effondrement de la monnaie locale a entraîné l'euro dans sa chute et rend les barils de pétrole cotés en dollars plus coûteux pour les investisseurs utilisant la devise européenne.
La Turquie est également un passage important pour le pétrole partant du Moyen-Orient.
"Il est peu probable que la circulation d'or noir soit affectée, car le pays a besoin plus que jamais de sa manne pétrolière", ont cependant estimé les analystes de Commerzbank.