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Togo/Pour exactions, 7 militaires camerounais jetés en prison : Promotion assurée au Togo

Publié le vendredi 17 aout 2018  |  Le Correcteur
Défilé
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Défilé militaire et civil à la faveur des 58 ans de l’accession du Togo à la souveraineté Internationale
Lomé, le 27 avril 2018. Place des fêtes à Lomé II. Défilé militaire et civil à la faveur des 58 ans de l’accession du Togo à la souveraineté Internationale. Il s’est déroulé sous le regard du Président de la République Faure GNASSINGBE, du Premier Ministre, du Président de l’Assemblée Nationale, des présidents des institutions de la République, des ministres, des députés à l’Assemblée et d’une foule nombreuse. Ces citoyens ont défilé au son de la musique des Forces Armées Togolaises (FAT) et d`instruments traditionnels de civils.
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Sept militaires camerounais ont été arrêtés vendredi 10 août après la diffusion en juillet sur internet d’une vidéo montrant des soldats exécuter deux femmes et leurs enfants. L’annonce a été faite par le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary. Les sept militaires dont un lieutenant ont été nommément cités.

Le ministre Bakary a déclaré la volonté du président Paul Biya de « veiller à ce que les exactions qui peuvent être perpétrées par quelques soldats égarés fassent l’objet systématiquement d’enquêtes et aboutissent, le cas échéant, à des sanctions appropriées». Dans le cas précis des sept militaires, ils ont été mis à la disposition de la justice et «feront l’objet d’un procès équitable ».

Pourtant au lendemain de la diffusion de cette vidéo violente le 11 juillet dernier, le gouvernement camerounais avait déclaré avoir ouvert une enquête tout en qualifiant la vidéo de « fake news et d’horrible trucage » pendant que Amnesty International affirmait disposer des preuves crédibles que c’est bien des militaires camerounais armés qui exécutaient des civils aux mains nues. Début août, Amnesty International parle d’une nouvelle vidéo d’exaction des hommes armés du Cameroun.

Qu’à cela ne tienne, le pouvoir camerounais au terme de son enquête, a fini par se raviser. C’est bien la preuve qu’avec une petite dose de volonté, tout devient possible. Les exactions des forces de sécurité et de défense doivent être sanctionnées conformément aux lois en vigueur. L’exemple camerounais doit faire école en Afrique particulièrement au Togo où des éléments «incontrôlés» détiennent le droit de vie et de mort sur les citoyens ordinaires.

Que d’exactions et de tueries au Togo ! En lieu et place d’enquêtes sérieuses pour des sanctions exemplaires, les auteurs font plutôt l’objet de promotion. Fort heureusement, le caractère imprescriptible de certains crimes figure dans les dispositions du Code Pénal togolais.

K.A.
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