Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Il y a 12 mois, le processus de démocratisation du Togo a été gagné par un regain des revendications populaires

Publié le dimanche 19 aout 2018  |  aLome.com
La
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
La manifestation du PNP n’a jamais démarré à Lomé ce samedi, elle a été dispersée
Lomé, le 19 août 2017. Préfecture d`AGOE. La marche du PNP n’a jamais démarré à Lomé ce samedi, elle a été dispersée via des tirs de gaz lacrymogène par les forces de l`ordre et de défense, plusieurs blessés ont été dénombrés.
Comment




Ce 19 août 2018, la classe politique togolaise de l’opposition commémore le 1er anniversaire de ce qu’elle considère comme «la relance de sa lutte démocratique». En effet, il y a douze mois jour pour jour, les Togolais de tous bords assistaient aux premières manifestations synchronisées (aussi bien dans plusieurs villes togolaises que sur divers continents, dans la diaspora togolaise) de l’histoire de l’apprentissage démocratique de leur pays.
Le PNP, emmené par son leader tribun Tikpi Atchadam (en exil depuis fin décembre 2017), entendait organiser le samedi 19 août 2017 une manifestation synchronisée au Togo et dans la diaspora togolaise «pour exiger du pouvoir de Lomé le retour à la Constitution de 1992 et le droit de vote pour les Togolais de l’extérieur».

A Lomé comme dans les quatre autres villes du pays ce 19 août 2017, ces manifestations synchronisées impulsées par un seul parti, le PNP (Parti national panafricain né en avril 2014) seront empêchées et réprimées par des forces de sécurité aidées par d’imposants déploiements de forces de défense. C’est le début d’une série de manifestations d’opposition et de contre-manifestations du parti UNIR (au pouvoir) qui ne connaîtront une accalmie qu’à la faveur de la préparation début 2018 des travaux du 27è dialogue inter-togolais. Des violences qui naîtront de ces manifestations étouffées vont engendrer officiellement une douzaine de morts durant les semaines et mois qui suivront le 19 août, une vingtaine de morts selon l’opposition (qui se réunira dans une large Coalition nommée C14) et de diverses organisations des droits de l’homme. Ces nouvelles violences politiques ont également secrété plusieurs dizaines de blessés et de réfugiés. Depuis l’entame du processus de démocratisation le 05 octobre 1990 au Togo, c’est la première fois que des contestations enclenchées par un parti politique ne se concentrent pas uniquement et sporadiquement dans la capitale Lomé, mais touchent aussi la moitié nord du pays habituellement considérée comme un vivier de voix pour le parti au pouvoir.

Ces tensions et bras de fer politique conduiront le Chef de l’Etat (président en exercice de la CEDEAO du 04 juin 2017 au 31 juillet 2018) à solliciter une intervention diplomatique régionale dans la crise togolaise. Une mission de bons offices qui va se matérialiser le 19 février 2018, à travers l’ouverture du 27è dialogue inter-togolais, sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo. Un dialogue poussif qui ne connaîtra que 4 séances, alors qu’il était «programmé pour durer 10 jours». Les 4 séances de ce dialogue déboucheront sur des recommandations de la CEDEAO, à Lomé, à la classe politique togolaise, au terme de la 53è session de ses Chefs d’Etat le 31 juillet dernier.



E. G.



On m`a transformé en dictateur sanguinaire via la technologie (Faure GNASSINGBE)
Publié le: 30/10/2017  |  aLome.com Radio

Commentaires