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La Coalition des 14 Partis et la peur des élections/L’enjeu électoral : L’heure de la vérité a sonné

Publié le mercredi 22 aout 2018  |  Le Combat du Peuple
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Recommandations de la CEDEAO: La C14 rend public un mémorandum en vue de la "résolution responsable et pacifique de la crise togolaise"
Lomé, le 16 août 2018. Siège de la CDPA à Akassimé. 1ère conférence de presse de la C14 après la publication de la feuille de route de la CEDEAO le 31 juillet 2018. Suite à la publication de la feuille de route des Chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO, la coalition des 14 partis de l’opposition togolaise a organisé une conférence de presse. Occasion pour les leaders de la C14 de rendre public un mémorandum récapitulant leurs propositions pour la mise en œuvre de la feuille de route en vue de la "résolution responsable et pacifique de la crise togolaise". La C14 a également condamné les profanations des mosquées à Lomé et a exprimé sa solidarité vis-à-vis de la communauté musulmane toute entière.
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Nous sommes en train d’assister à une honteuse tentative de rejet des recommandations contenues dans la feuille de route de la CEDEAO soumise à la classe politique pour trouver une solution démocratique aux tensions politiques persistantes au Togo.


Le come-back manifestement programmé de la coalition est une sorte de renoncement tendant à masquer maladroitement la volonté de rejet des recommandations de la CEDEAO. Nous avons subodoré cette éventualité eu égard à la capacité notoire des hommes qui composent la coalition contre nature qui est à l’œuvre depuis les événements du 19 Août 2017, de ne pas respecter leur engagement.

La première raison qui, à notre point de vue, justifie un tel comportement déloyal envers la CEDEAO, c’est la peur des élections. Tout l’enjeu se situe à ce niveau. Oui, nous sommes dorénavant persuadés que la coalition a peur de connaître un retentissant bérézina aux prochaines législatives, parce que les partis politiques de l’opposition se sont discrédités aux yeux de l’opinion en optant, dans leur cheminement, pour la surenchère et la démagogie populiste.

L’hostilité et les propos rageurs de Mme JOHNSON-ADJAMAGBO, chantre de la surenchère, ne changeront rien à ce naufrage prévisible. Car, l’ardeur belliqueuse de cette femme va-t’en guerre fait plus de tort que de bien à la coalition et illustre parfaitement le degré de son irresponsabilité nocive depuis la Conférence Nationale dont elle était l’un des ténors.

Nous l’avons déjà écrit dans nos colonnes : « au Togo, le dialogue est permanent donc possible. Mais, c’est la mise en œuvre effective des conclusions des dialogues qui pose problème ». On a constaté ces genres de retournement de situation spectaculaire au lendemain de la Conférence Nationale.

En l’espèce, après des mois de négociations sous l’égide des facilitateurs de la CEDEAO, la coalition cherche à reprendre avec la main gauche ce qu’elle a concédé de la main droite. C’est trop facile de se mettre dans cette posture de victimisation pour justifier les échecs futurs.

Et pourtant, au demeurant, les échéances électorales étaient préalablement connues de tous. Au lieu d’aller à l’essentiel qui est la réforme progressive de la constitution et des institutions dans les délais légaux, la coalition avait opté pour l’insurrection en exigeant, contre toute raison, et en violation des lois de la République, la démission du Président Faure GNASSINGBE ou son engagement à ne plus poser sa candidature en 2020. Cela avait ruiné toutes les chances de réformes paisibles. Nous n’avons pas besoin, à chaque échéance, de dialogue en mettant en berne nos lois.

Cette façon de poser les problèmes politiques dans le contexte togolais ne peut être que le fruit d’une naïveté politique suicidaire. Les Chefs d’Etat de la CEDEAO sont des hommes responsables et mûrs qui voient plus loin que le bout de leur nez contrairement à ce qu’on observe avec les membres de la coalition.

L’enjeu politique majeur au Togo, c’est l’alternance. Mais étant donné que les Togolais ont choisi d’aller à la démocratie en privilégiant l’Etat de droit, il faut absolument donner la parole au peuple. Il n’est pas et ne sera pas question de se plier aux exigences infondées d’une partie du peuple sous prétexte que leurs militants sont dans la rue.

La coalition doit prendre le risque d’œuvrer pour obtenir les conditions minima de transparence des élections pour vaincre le parti au pouvoir si tant est qu’elle incarne les aspirations profondes du « peuple ». C’est la seule issue paisible c’est-à-dire la seule voie de salut.

Nous avions déjà mis l’accent sur le fait que nous avons atteint la fin de l’extase et qu’il faut dorénavant tenir compte de la réalité du terrain.

Nous devons combattre l’émergence d’une culture de survie parce qu’elle est contreproductive.

Cette propension de la coalition à vouloir coûte que coûte chasser Faure GNASSINGBE devenu un abcès de fixation, du pouvoir comme un malpropre, ou encore moins, cette volonté affichée et l’acharnement à forcer le Président à rendre gorge sous la pression de la rue en l’amenant à annoncer ici et maintenant son départ au nom d’un peuple que le Sieur FABRE, le chef de file de l’opposition, méprise royalement, s’est soldé par un échec politique évident dont il faut désormais tenir compte pour procéder autrement.

Nous n’avions pas oublié l’expérience de FABRE en 2015. On se rappelle qu’il a juré de ne pas se présenter sans les reformes. Et pourtant, il a roulé tous ses partenaires dans la farine en se présentant. Il est donc encore temps pour la coalition de se ressaisir, car le rapport des forces n’est pas en sa faveur. Amen. La messe est dite.




Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple




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