Togo/Kohan Binafame: “Il faut démasquer les profanateurs des lieux de culte au lieu de distribuer des corans”

Publié le jeudi 23 aout 2018 | Courrier d’Afrique

© aLome.com par Edem GADEGBEKU & Jacques TCHAKOU
Faure Gnassingbé assiste à la grande prière de la Tabaski 2018 à Lomé
Lomé, le 21 août 2018. Terrain de football du Lycée de Tokoin. Faure Gnassingbé assiste à la grande prière de la Tabaski 2018, en offrant à cette occasion 1.300 exemplaires du Coran à la communauté musulmane du Togo frappée ces dernières semaines à Lomé par 5 incendies de mosquées et d’exemplaires du Coran.

Mardi 21 août 2018, les musulmans du monde entier ont célébré l’Aïd El-Kébir ou la fête du mouton. Comme cadeau aux Mahométans togolais, le chef de l’État, Faure Gnassingbe, a offert un lot de corans qui seront distribués dans des mosquées togolaises dont certaines ont été récemment profanées. Pour Kohan Binafame, l’essentiel est ailleurs.

Réagissant mercredi matin sur les réseaux sociaux au geste de Faure Gnassingbe, le secrétaire national chargé de l’administration des Forces démocratiques pour la République (FDR), parti d’opposition togolaise, a estimé que ce n’est pas qui intéresse le monde musulman et le peuple du Togo à ce moment.

“Ce que les musulmans et tout le peuple togolais sont en droit d’attendre de leur président de la République, c’est qu’il mette tout en oeuvre pour démasquer et arrêter les personnes qui se permettent de profaner les lieux de culte“, a-t-il commenté.

Selon lui, c’est cela l’important et non la distribution de corans “qui vont certainement être déchirés si les bandits qui s’attaquent aux mosquées jouissent de l’impunité”.

Au moins quatre mosquées ont été déjà profanées avec des corans incendiés. Et les auteurs ne semblent pas dissuadés par les mises en garde du ministre en charge de la sécurité, faisant craindre le risque d’un conflit inter-religieux si rien n’y fait. Mais pour le président du Parti national panafricain (PNP) à l’origine de la crise politique actuelle et qui est accusé par le pouvoir de Lomé d’être un parti djihadiste, ces actes sont imputables au régime en place.

“A chaque fois qu’il est en difficulté, ce régime tente toujours de mettre en conflit les éléments de la division”, a déclaré Tikpi Atchadam, le 19 août dernier, à l’occasion du premier anniversaire du soulèvement enclenché par son parti. ... suite de l'article sur Autre presse

Commentaires

Dans le dossier