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La Coalition marche à rebours/Ombre et lumière : Mise en œuvre de la feuille de route de la CEDEAO

Publié le jeudi 23 aout 2018  |  Le Combat du Peuple
1ère
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
1ère Conférence de presse de la Coalition après le Communiqué issu de la séance de facilitation du 27 juin 2018
Lomé, le 28 juin 2018. Siège de la CDPA à Akassimé. 1ère Conférence de presse de la Coalition après le Communiqué issu de la séance de facilitation du 27 juin 2018. «M. Bawara, vous ne pouvez pas organiser des élections avant fin novembre 2018», dixit Brigitte ADJAMAGBO, coordinatrice de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise, à l`endroit du Gouvernement togolais.
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Nous avons lu, avec attention, le récapitulatif saisissant et ahurissant des propositions de la coalition des 14 partis de l’opposition pour la mise en œuvre de la feuille de route de la CEDEAO.

Après avoir pris connaissance de ce récapitulatif, nous nous sommes posés une première question : « est-ce que la coalition se moque des 15 Chefs d’Etat de la CEDEAO ou doit-on comprendre que la coalition rejette la feuille de route dont ils ont pourtant pris acte ? Puisque dans les faits, la coalition marche à rebours. C’est bien dommage puisqu’elle n’a pas qualité à remettre en cause le travail des facilitateurs approuvé par les Chefs d’Etat de la CEDEAO.

Au jour d’aujourd’hui, nous sommes au pied du mur et la suite nous édifiera sur la bonne volonté de chaque protagoniste de la scène politique.

En effet, d’après notre compréhension, la feuille de route est à prendre en l’état ou à laisser. Elle ne peut plus faire l’objet d’un nouveau débat ou d’une remise en cause. Un cas pour illustrer notre position :

La feuille de route n’a même pas mentionné la CENI. Si actuellement, la coalition pense qu’il faut procéder à la recomposition de la CENI, il s’agit d’un comportement démagogique parce qu’il faudra retoucher d’abord le Code électoral. La composition actuelle de la CENI a été préconisée par l’Accord Politique Global de 2006 ; elle est donc consensuelle. C’est sur cette base qu’on a organisé les scrutins de 2015 – 2013 – 2010 et 2007.

Face à ce constat, nous sommes fondés de dire que la coalition danse le tango. En d’autres termes, l’acte ainsi posé relève d’une mauvaise foi notoire.

En tout état de cause, s’il faut tenir compte des nouvelles propositions hors dialogue de la coalition, nous pouvons dire adieu à l’organisation d’une quelconque élection cette année.

La première conséquence, c’est que notre pays connaîtra imparablement une crise institutionnelle ; car l’Assemblée Nationale va perdre toute légitimité et sera hors-la-loi. C’est ce que veut la coalition pour s’en prévaloir. Il faut sortir de ce piège.

Si la coalition boycotte le processus électoral parce qu’on n’a pas tenu compte de ses nouvelles propositions, elle seule en paiera le prix. La feuille de route doit être strictement respectée parce que sa mise en œuvre permettra d’éviter l’aventure. D’abord, la question cruciale des réformes constitutionnelles sera réglée. Même si c’est à minima, ce sera une avancée par rapport au statut quo qui prévaut actuellement et qui permettra au Chef de l’Etat de se représenter indéfiniment.

Dans un tout autre registre, la fameuse phrase : « en aucun cas » doit être supprimée parce que cette phrase est polémique et surannée. EYADEMA avait déjà fait 23 ans au pouvoir avant de se représenter à deux reprises aux échéances électorales de 1993 et de 1998 qui se sont déroulées en application de la version originelle de constitution de 1992. Il y a donc jurisprudence et cela s’impose. S’il faut travailler pour l’avenir, il fallait mettre une phrase moins conflictuelle à savoir : « Cette constitution est susceptible de révision en tous ses points sauf en ce qui concerne le mandat présidentiel ». C’est ce que nos frères du Niger avaient fait.

Nous savons tous qu’au Togo, certains médias qui servent de relais systématique à la coalition sont devenus politiquement partisans. Ces médias, véritables chiens de garde, tentent de remettre en cause la feuille de route en parlant de ses insuffisances. Face à cette tentative malsaine de détricotage, la coalition apporte la preuve qu’elle veut le beurre et l’argent du beurre. C’est triste puisqu’elle n’a plus le droit de faire marche arrière. Face aux propos outranciers et menaçants de Mme JOHNSON-ADJAMAGBO, un poids plume sur l’échiquier politique, le Gouvernement doit initier une politique volontariste de progrès démocratique sans tenir compte des atermoiements d’une coalition désormais en panne de repère et en chute libre.

Le temps passe, mais l’histoire reste dans le temps et dans l’espace.

En 1994, une partie de l’opposition composée du CAR de Me AGBOYIGBO et de l’ex-UTD de M. KODJO ont battu EYADEMA aux législatives sans coup férir.

N’eût été le boycott prôné à l’époque par le COD II d’alors composé des mêmes individus qui se retrouvent aujourd’hui dans la coalition, EYADEMA aurait été battu aux présidentielles de 1993. Et le tour serait joué.

En 1998 également, qu’on le veuille ou non, EYADEMA a été battu par Gilchrist OLYMPIO. La victoire a échappé à ce dernier parce qu’il n’était pas physiquement présent sur le terrain et d’autres facteurs ont joué contre lui dans la gestion de l’après élection. La communauté internationale avait néanmoins reconnu que le scrutin était sorti du cadre légal, d’autant plus la Présidente de la CENI, Mme AWA-NANA, avait décidé de ne pas cautionner l’opprobre en démissionnant. On peut donc battre le Président Faure sans une remise à plat totale des institutions de la République. Nous avons le devoir de respecter les lois de la République avant d’envisager leur révision.

Le temps n’est plus à la polémique mais à l’acte. Le pouvoir ne doit plus faire le jeu de la coalition, mais respecter scrupuleusement l’esprit et la lettre de la feuille de route. Car, il faut impérativement aller aux élections pour juguler la crise, si crise il y a.



Rodrigue

... suite de l'article sur Le Combat du Peuple




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