Togo : Nouvelle valse de prix dans les stations d’essence en plein enlisement des négociations politiques

Publié le lundi 27 aout 2018 | aLome.com

© aLome.com par Parfait
Scènes d`impatience de nombreux consommateurs dans des stations d`essence à Lomé
Lomé, le 21 juillet 2015. Les Loméens sont surpris et choqués par la nouvelle valse des prix à la pompe ainsi que par la raréfaction du carburant depuis 4 jours.

Les Togolais devront s’habituer à de nouveaux prix de produits pétroliers à compter de 00H ce mardi. C’est un communiqué conjoint signé par les ministères de l’Economie, des Mines et du Commerce qui a acté ce nouveau changement de prix. Ainsi dorénavant, l’essence super sans plomb (carburant le plus utilisé par les possesseurs d’engins au Togo) vaut 548 fcfa. Il faudra débourser 490 fcfa pour le pétrole lampant, 550 pour le gazole, et 646 fcfa pour le mélange 2 temps. Depuis fin septembre 2017, les prix des principaux produits pétroliers étaient les suivants au Togo : Super sans plomb : 498 F CFA, pétrole lampant : 445 F CFA, Gas-Oil : 500 F CFA, mélange deux temps : 599 F CFA. Aucune explication officielle n’accompagne cette nouvelle valse des prix des produits pétroliers.

Sur le marché international ce lundi 27 août 2018, l’or noir a connu une légère fluctuation. «A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a fini à 76,21 dollars, soit un gain de 39 cents par rapport à sa clôture vendredi sur l’Intercontinental Exchange (ICE). Les échanges ont été limités ce lundi par l’observation d’un jour férié au Royaume-Uni. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance a avancé de 15 cents à 68,87 dollars», renseigne le confrère AFP.
Cette valse des prix intervient au moment où les négociations politiques entamées au Togo le 19 février dernier pour solder une énième poussée de fièvre de la crise socio-politique (intervenue dans ce pays depuis le 19 août 2017) sont au point mort, après les recommandations du 53è Sommet de la CEDEAO.

En 2017, les prix des produits pétroliers avaient connu une augmentation (à deux reprises en l’espace d’un mois) de 48 fcfa avant de subir depuis le 26 septembre 2017 un dégraissage de 26 fcfa. Le 28 février 2017, cette seconde hausse subite du prix des produits pétroliers avait entrainé une série de manifestations violentes et subites, paralysant durant plusieurs heures la circulation dans la capitale togolaise. Ce mouvement d’humeur subit avait coûté la vie au jeune Alabi. Il fallait remonter au 22 juin 2010 pour recenser une pareille manifestation violente à Lomé, consécutive à une hausse des prix à la pompe, avec à la clé deux morts civiles.

E. G.

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