C'était un projet controversé initié par Jacob Zuma et combattu par Cyril Ramaphosa, son successeur à la tête de l’Afrique du Sud. La construction de six à huit nouveaux réacteurs nucléaires est repoussée aux calendes grecques. Le ministre de l'Énergie mise désormais sur les énergies renouvelables pour sortir de la dépendance au charbon.
Mille milliards de rands, soit environ soixante-dix milliards d'euros, voilà le coût de l'ambitieux programme nucléaire initié au début de la décennie par le président Jacob Zuma. Celui-ci voulait construire six à huit réacteurs pour une capacité de 9 600 mégawatts.
Dans l'esprit de l’ex-chef d’Etat, il s'agissait de faire face aux besoins croissants de l'économie sud-africaine et de diversifier la production d'électricité, issue à 90 % de coûteuses et très polluantes centrales à charbon.
Mais le projet avait fait l'objet d'une intense lutte avec une partie de l'opposition et surtout avec certains membres de l'ANC, le parti au pouvoir, dont l'influent Cyril Ramaphosa. Désormais à la tête du pays, Ramaphosa n'a pas tardé à enterrer le projet au nom du réalisme économique. «Nous n'avons pas l'argent nécessaire », disait-il dès janvier 2018.