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Togo/ Faux et usage de faux dans le circuit de la DTRF et la Douane : Le véhicule N° TG-9734-AV porte une fausse immatriculation

Publié le jeudi 30 aout 2018  |  Fraternité
Direction
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Direction des Transports routiers & ferroviaires du Togo
Lomé, le 10 février 2017. Direction générale des Transports, siège de la Direction des Transports routiers & ferroviaires du Togo
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Il est de marque Honda et le numéro d’immatriculation qu’il porte a été attribué dans les bases de la Dtrf le 02 Mars 2017. Seulement qu’au finish le numéro de châssis enregistré par la Dtrf appartient à une Benz et non à une Honda. Et dans les faits, la carte grise définitive qu’utilise la Honda en question est un faux en ce sens que le numéro de châssis de départ à la Dtrf a été traficoté avant la pose de la plaque à Sotopla ! Comment en est-on arrivé là ? Relation des faits!

Nous sommes en 2016, quand le sieur Prosper Guidigan Zinsou, béninois de nationalité et résident en Guyane avec des parents au Togo a choisis de faire passer une Benz fourgonnette par le port de Lomé au lieu de celle de Cotonou juste « pour la qualité et la rapidité du service reconnu pour le PAL » a –t-il confié. C’est alors qu’il sera mis en contact avec le sieur Victor Azianoukou, un présumé transitaire non agréé pour les formalités nécessaires du dédouanement jusqu’à l’immatriculation.

Le sieur Prosper aurait mis au total 2 000 000 de francs à la disposition du « transitaire » Victor qui se réclame également Pasteur, soit 900 000 d’abord pour les formalités de transit et faux-frais puis 1 100 000 pour la douane du véhicule et des effets personnels s’y trouvant et autres frais, selon les confidences de la victime. Mais deux ans après sa Benz ne sera toujours pas immatriculée et ce malgré ces nombreuses relances. Pour dissuader son client M. Azianoukou et ses amis lui auraient allégué qu’il y a eu inondation au transport routier ce qui aurait affecté beaucoup de dossiers. Une histoire dont le client se rendra compte de son invention l’année dernière quand il a fait une descente à Lomé pour suivre de près son dossier.

« C’est moi-même qui ai payé les opérations de transit. Au niveau de la douane, il a été payé puis a laissé les opérations d’immatriculation et je n’ai pas eu de plaque jusqu’à maintenant. L’année dernière j’étais à Lomé pour avoir la suite. Mais il m’a tourné en bourrique puis a disparu après m’avoir pris encore de l’argent», relate M. Guidigan-Zinsou.

Cette année encore, la victime est revenue à Lomé pour suivre l’évolution du dossier. Cette fois-ci, sa surprise sera désagréable parce que les documents qui lui avaient été fournis sont des faux. En effet, le châssis de sa voiture Mercedes est immatriculé sur une autre voiture de marque Honda.

« Je l’apprends lorsque j’ai tenté de reprendre l’opération moi-même. C’est là qu’un des techniciens m’a d it que mon dossier n’était pas régulier. Il m’a été demandé d’aller à la douane et en reprenant le circuit, je me rends compte qu’il y a eu faux et usage de faux, abus de confiance et escroquerie. », s’est indigné la victime.

Toutefois, il salue la probité morale du Directeur des Transports routiers et ferroviaires, le Commissaire des Douanes, notamment. Dans le même registre que Victor Azianoukou, Prosper Guidigan-Zinsou, a cité régulièrement le nom de Gottoh Agbémébia communément appelé Gbovi, transitaire agréé opérant auprès de la Sotopla et c’est lui qui a géré la pose de la plaque avec la carte grise traficotée, et autres.

Contacté M. Azianoukou ne reconnait aucun faux opéré sur toute la ligne. Il déclare par ailleurs qu’il n’a eu en tout et pour tout que 900 000 du sieur Prosper contrairement aux 2 000 000 qu’il déclare. « La carte grise a été traficotée certes, mais je n’en suis pas mêlé », s’est-il défendu. Seulement il se trouve que dans les règles, les originaux des documents devraient être rendus au client aussitôt que le numéro d’immatriculation a été attribué. Ce qui n’a pas été le cas. Qu’à cela ne tienne, même dans le cas où le transitaire aurait égaré malheureusement ces documents il aurait dû faire une déclaration de perte. Ce que M. Azianoukou n’a pas fait non plus. C’est ici qu’on se demande comment un tiers a pu rentrer en possession et traficoter la carte grise d’un client puis faire fixer le numéro d’immatriculation légalement attribué à un autre véhicule sur son véhicule. Qui plus est, et le propriétaire déclaré de la Honda et le numéro de téléphone mis dans le dossier ont deux identités différentes. Le comble !

En somme, une série de faux, de détournement de documents officiels de la douane et de la Dtrf (photos comparées illustrées) et d’escroquerie sur toute la ligne, une fois le travail de la Dtrf effectué.

Prosper Guidigan-Zinsou conseille aux usagers désirant dédouaner leurs véhicules et les immatriculer de ne jamais prendre les transitaires ambulants mais de ne s’adresser qu’aux agréés. De même, il demande aux autorités togolaises de prendre des dispositions pour sauver les honnêtes citoyens des griffes de ces faux transitaires.

Au niveau de la Direction des transports routiers et ferroviaires (DTRF), il est annoncé que de nouvelles réformes ont été introduites depuis plus d’un an pour éviter aux citoyens des mésaventures pareilles. Désormais pour toute fixation de plaque, les propriétaires de véhicules dédouanés doivent présenter les cartes grises définitives délivrées par la DTRF pour que les données soient conformes. Mais au-delà, il revient à la DTRF et au Commissariat des douanes de prendre des dispositions pour mettre hors d’état de nuire des individus qui font tout pour contourner les procédures en fournissant de faux documents aux véreux transitaires.
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