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FOCAC 2018 : La grande ruée chinoise vers l’Eldorado africain

Publié le jeudi 30 aout 2018  |  FAAPA
Inauguration
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Inauguration du nouveau siège moderne de l`Assemblée nationale du Togo
Lomé, le jeudi 14 juin 2018. Le Président de la République, Faure Gnassingbé, accompagné de l’Ambassadeur de la Chine au Togo, Liu Yuxi, de parlementaires, divers officiels et des membres du Gouvernement, a inauguré, le nouveau siège du Parlement sis près du Stade de Kégué.
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-Par Abdelghani AOUIFIA –

Rabat, 30/08/2018 (MAP) – Le sommet du Forum Afrique-Chine (FOCAC), qui se tiendra début septembre prochain à Beijing, devra offrir l’opportunité aux dirigeants africains et chinois de faire le point des pas franchis sur la voie du renforcement de ce partenariat.

En effet, ce sommet intervient après la tournée effectuée en juillet dernier par le président chinois Xi Jinping dans un certain nombre de pays africains, et qui a été l’occasion de réaffirmer l’engagement de l’Empire du milieu en faveur d’un partenariat nouveau avec l’Afrique.

Au-delà de sa vocation de prestigieux forum diplomatique, ce conclave, devant réunir le plus grand nombre de chefs d’Etat africains en-dehors du continent, est destiné à offrir un accompagnement au plus haut de ce partenariat.

Après un début timide, le partenariat sino-africain s’est accéléré au début de l’actuelle décennie à la faveur d’une volonté de part et d’autre d’instituer une coopération nouvelle, prenant en compte les exigences d’une économie chinoise en forte expansion mais surtout les besoins d’une Afrique sur les portes de laquelle se bousculent les puissances émergentes.

Les chiffres sont éloquents, montrant le renforcement continu des échanges entre l’Afrique et la Chine. Des données récentes font ressortir une hausse de 19 pc des échanges entre les deux parties. Ils ont atteint plus de 85 milliards de dollars mais la barre fixée par Beijing est très haute.

Ces échanges devraient atteindre 400 milliards de dollars en 2020, selon des prévisions établies par la Chine.

Des centres de recherche estiment que cet objectif est bien réalisable au regard du grand potentiel encore non exploité.

Cette ruée chinoise vers l’Afrique a suscité des interrogations voire des doutes et des appréhensions notamment dans une presse occidentale qui voit d’un mauvais œil l’expansion chinoise dans des marchés jadis considérées «des chasses gardées» des puissances traditionnelles.

Cependant, les détracteurs de la présence chinoise en terre africaine trouvent, semble-t-il, difficilement preneur dans le continent, le modèle de développement chinois, en particulier sur le registre de la lutte contre la pauvreté, suscitant respect et admiration dans de nombreux pays africains.

En effet, la Chine a réussi en l’espace de quelques années à tirer plus de 300 millions de personnes de la pauvreté grâce à une politique bien ciblée et ajustée aux besoins d’une jeunesse en quête d’opportunités.

La présence chinoise en Afrique ne se limite pas au seul secteur social. D’importants projets d’infrastructures ont été lancés dans plusieurs pays du continent témoignant d’une plus-value chinoise qui renforce le dynamisme économique d’une Afrique qui ne ce cesse de s’imposer comme la prochaine frontière de la croissance de l’économie mondiale.

Le sixième sommet du FOCAC, qui s’est tenu en décembre 2015 à Johannesburg (Afrique du Sud), a marqué une étape importante sur la voie du renforcement de ce partenariat, Beijing promettant 60 milliards de dollars d’aide à l’Afrique, sous forme de prêts destinés au financement de 10 programmes de coopération étalés sur trois ans.

Le FOCAC de septembre vient ainsi à point nommé pour évaluer l’état d’avancement de ces projets qui couvrent des domaines d’une grande importance pour l’Afrique. On cite, dans ce contexte, l’agriculture, l’industrialisation, la réduction de la pauvreté, la santé, la culture, la sécurité, la protection de l’environnement ou encore l’économie verte.

La crédibilité du partenariat avec la Chine s’illustre aux yeux des Africains à travers l’accompagnement que Beijing offre aux pays du continent dans bien d’autres domaines vitaux comme la formation et le transfert de connaissance et de technologies.

De plus en plus d’Africains portent désormais le choix sur les universités et les centres de formation chinois pour perfectionner leurs compétences, une hausse qui consolide la bonne réputation et l’image de marque de la Chine dans le continent.

Les centres de recherche internationaux soulignent, dans ce contexte, que la contribution chinoise en Afrique a été cruciale pour le développement économique.

En moins de deux décennies, les échanges commerciaux entre les deux parties ont connu une hausse moyenne annuelle de 20 pc au moment où les investissements chinois ont augmenté de 40 pc, estime le cabinet de conseil McKenzie, soulignant qu’aucun autre pays au monde n’a pu atteindre un engagement aussi profond dans son partenariat avec le continent.

Le FOCAC de Beijing, qui se tiendra sous le thème: « Construire ensemble une communauté de destin sino-africaine encore plus solide pour arriver à une coopération gagnant-gagnant », devra ainsi marquer une étape éminemment importante dans le cadre des efforts visant à élever le partenariat sino-africain à un niveau supérieur. (MAP).
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