Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Désaccords préélectoraux profonds/Dr Agbéyomé Kodjo explique et justifie la présence de l’OBUTS dans l’actuelle CENI

Publié le samedi 1 septembre 2018  |  aLome.com
Déjeuner
© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Déjeuner de presse du parti OBUTS sur la décentralisation
Lomé, le 14 mai 2016. Siège du parti OBUTS. Déjeuner de presse centré autour du débat passionné sur la tenue des élections locales au Togo depuis 1987
Comment



En attendant le retour de la facilitation de la CEDEAO pour plancher sur les différends pré-électoraux profonds qui minent la classe politique togolaise, le président du parti extra-parlementaire OBUTS a défendu chez nos confrères de «Radio Victoire» ce 1er septembre la place de son parti dans la CENI (Commission électorale).



«Il faut tirer des leçons du passé ! Tous les Togolais paient les erreurs du passé politique au Togo. C’est une loi qui détermine la composition de la CENI. On ne peut la modifier qu’au Parlement. OBUTS est à la CENI via une élection au Parlement, pas via une disposition réglementaire. Il faut que la C14 prenne sa place à la CENI. Nous cherchons à être objectifs dans notre parti. On ne peut pas nous demander de nous retirer de la CENI», recadre sans détours l’ancien Premier ministre du Togo.


A ses yeux, la démarche politique de son parti dans l’actuelle CENI est facilement lisible. Il s’en justifie : «Le fichier électoral actuel est infecté. Pour le reconfectionner, il faut être sur le terrain, c’est-à-dire à la CENI. Si nous voulons réellement le changement démocratique, il faut retourner à la CENI (…) On réclame une CENI paritaire composée de huit membres de l’opposition, pendant ce temps, on demande à l’OBUTS de s’y retirer. Nous devons être sérieux envers nous-mêmes dans l’opposition (…) La présence de partis extra-parlementaires ne bloque pas le travail de la CENI. Ceux qui réclament une CENI paritaire n’ont pas encore fait une proposition de loi allant dans ce sens». Et d’attirer l’attention des partis parlementaires sur une projection importante : «Compte tenu du statut minoritaire de l’opposition au Parlement, une pareille proposition de loi ne pourra prospérer que si UNIR, majoritaire, y trouve son compte (…) A la limite et à terme, je crains une conspiration qui va maintenir le statu quo autour des réformes au Togo».



Agir au nom des intérêts du peuple



Aux yeux de l’ancien Directeur général du PAL (Port autonome de Lomé), il est encore possible et temps de faire un saut qualitatif dans les négociations politiques en cours, en s’engageant dans des marchandages politiques courageux entre Togolais.


«Engageons-nous dans des discussions pour un réexamen du cadre électoral au Togo (…) Dans le cadre de négociations politiques, on peut réserver la Présidence de la CENI à l’opposition. Les facilitateurs vont revenir à Lomé dans la 1ère quinzaine du mois de septembre, toutes ces questions devront être abordées (…) Si nous laissons UNIR seule retoucher le fichier électoral, nous n’aurons que nos yeux pour pleurer plus tard», encourage-t-il. «Les marches ont été galvaudées au Togo, on ne peut les faire machinalement (…) Tout combat politique doit viser l’amélioration des conditions de vie des populations, d’où l’importance des négociations politiques (…)», précise l’ancien Président du Parlement togolais, en jetant indirectement une pierre dans le jardin de la C14.


Une constante se dégage des sorties politiques de la formation OBUTS ces dernières semaines. «OBUTS est prêt à aller à toutes les élections au Togo, pourvu qu’elles soient crédibles. OBUTS veut retrouver sa place de droit au Parlement ! Il faut faire les réformes avant d’aller aux élections. Le 20 décembre est une date indicative. Restons confiants, inéluctablement, les lignes politiques vont bouger au Togo», assure Dr Kodjo.


«Si la C14 s’ouvrait à toutes les forces de l’opposition, et que tous les leaders restent honnêtes, en 2020, l’alternance sera inéluctable (…) La politique a toujours été une question de rapport de forces. Nous clamons tous l’alternance, mais nos comportements affichés ne cadrent pas toujours avec cette vision commune», fait remarquer l’ancien ministre de l’Intérieur au Togo, résolument optimiste au sujet de l’avenir politique proche de son pays.



E. G.
Commentaires