Le Togo prépare ses législatives dans une insécurité. Alors que le régime de Faure Gnassingbé prépare activement les élections législatives, les braquages se succèdent et font constater une certaine défiance vis-à-vis des forces de l’ordre et de sécurité pendant que l’on court droit vers les élections législatives du 20 Décembre 2018. Alors que déjà dans la soirée du mardi 28 Août dernier, le quartier Bè en plein Lomé a été secoué par un braquage à mains armées, c’est un autre braquage qui a, samedi dernier, été perpétré au quartier Hanoukopé.
La victime de ce nouveau braquage est un cambiste, de nationalité congolaise, qui d’après les informations rapportées par certains habitants du quartier, a été filé par des malfrats, qui l’ont finalement rattrapé devant sa maison et l’ont poignardé.
Un des voisin de la victime au quartier Hanoukopé, rapportant les faits qui se sont produits dans ka nuit de samedi dernier, à nos confrères de Liberté a indiqué : « Je crois qu’il n’était pas encore 20 heures. J’étais dehors avec un ami, mais comme j’avais faim, je lui ai demandé de rentrer avec moi pour dîner. Nous sommes rentrés et cinq minutes après, on a entendu des appels au secours. Le cri devenant de plus en plus fort, nous avions accouru.
J’ai vu un homme à terre sous une moto. Un autre était allongé dans les gazons au bord de la lagune. J’ai vu un troisième marcher vers celui qui est dans les gazons. Dans sa démarche, j’ai remarqué qu’il avait un coupe-coupe. J’ai pris un caillou pour le frapper, mais le temps de réagir, il est monté sur une moto qui l’attendait ». aussi, a poursuivi le voisin en question, « quand la femme a entendu les cris, elle est sortie de la maison, mais elle y est retournée après avoir reçu un coup de la part des brigands. Ils étaient quatre et ont opéré avec deux motos ».
On peut dire que c’est un mode opératoire presque similaire à celui du braquage du supermarché T-Oil Bè, à la seule différence que cette fois les braqueurs ont fait plutôt usage de machette en lieu et place des armes.
En tout cas, regrette le voisin de la victime, « l’habitude étant une seconde nature chez nos policiers et sapeurs-pompiers, ils ne sont pas venus dès qu’ils ont été alertés. Nous étions obligés de transporter le blessé au CHU Sylvanus Olympio dans un véhicule ordinaire. Quand nous l’avons relevé, il respirait très lentement. Arrivé à l’hôpital, le blessé n’a pas été pris en charge à temps. Une heure après, il s’est vidé de son sang et a rendu l’âme. Si la police, les sapeurs-pompiers et l’hôpital avaient, chacun de son côté, joué sa partition, il ne serait pas mort ».
Il est rapporté qu’un sac de la victime contenant 3.000.000 F cfa a été emporté.
Avec ces deux braquages en moins d’une semaine à Lomé, on est à même de se demander quelle finalement l’utilité de ces rafles opérées dans plusieurs quartiers de Lomé ces derniers mois si ce n’est pour mettre en déroute les auteurs de ces actes d’insécurité.