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Payadowa Boukpessi : «Il n’est dit nulle part dans la Feuille de route de la CEDEAO que la CENI doit être recomposée…»

Publié le mercredi 5 septembre 2018  |  Media Top News
Ouverture
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchako
Ouverture de la 1ère session extraordinaire de l’année 2018 du Parlement consacrée au réexamen de la loi de 2007 relative à la décentralisation et aux libertés locales
Lomé, le 16 janvier 2018. Siège du Parlement. Ouverture de la 1ère session extraordinaire de l’année 2018. Cette session se tient sur demande du Chef de l’Etat. Elle a été consacrée au réexamen de la loi de 2007 relative à la décentralisation et aux libertés locales. Le ministre BOUKPESSI.
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Alors qu’elle fait l’objet de critique par la coalition de l’opposition qui met en cause son indépendance, la commission Electorale Nationale Indépendante s’active pour l’organisation des législatives conformément à la feuille de route de la CEDEAO. Approché par la rédaction du journal L’Estrade, le Ministre Payadowa BOUKPESSI de l’Administre territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales donne la position du gouvernement.


L’Estrade : Bonjour Monsieur le ministre de l’administration Payadowa BOUKPESSI : Bonjour Monsieur L’Estrade : Les togolais ont attendu une feuille de route de la CEDEAO censée sonner la fin de la récréation, mais les divergences persistent toujours notamment sur la composition de la CENI qui évolue dans l’organisation des élections, où en sommes-nous, Monsieur le ministre ?



Payadowa BOUKPESSI :Merci, nous allons vers l’exécution de la feuille de route des chefs d’états de le CEDEAO pour que la situation se normalise. Vous savez très bien qu’on a une échéance pour l’organisation des élections qui est le 20 Décembre 2018 ; ce qui suppose des tâches à accomplir. Cette CENI a été mise en place depuis Octobre 2017. Les travaux étaient suspendus entre-temps à cause du dialogue.

Il s’agit maintenant pour la CENI d’évaluer le nombre d’électeurs potentiels, d’établir les cartes d’électeur avec toute la sécurité requise, le nombre de zones pour le recensement parce que nous avons environs 6000 points de recensement et en fonction du nombre de kits que nous avons la CENI définit le nombre de zones.

Aujourd’hui nous avons un nombre de kits qui permet à la CENI de faire le recensement donc elle doit recruter les Opérateurs de saisie(OPS), les former et les répartir en fonction du calendrier de recensement.

Il faut également installer les structures locales, les commissions de listes et cartes (CLC) ; des étapes à respecter avant l’organisation des élections. Il y en a qui trainent les pas notamment nos amis de la C14. Il n’est dit nulle part dans la feuille de route de la CEDEAO que la CENI doit être recomposée, donc personne ne peut venir siéger à leur place, c’est clair. Il y a 13 membres présents sur 17, donc elle fonctionne légalement. En clair, la réponse à votre question, c’est simplement que nous allons vers des élections.




L’Estrade : Et si jamais l’opposition parlementaire ne rejoignait pas la CENI, allons-nous toujours vers des élections paisibles ?

Payadowa BOUKPESSI :Mais nous sommes dans une organisation sous régionale qui recommande l’organisation des élections le 20 décembre, le gouvernement doit faire son travail, si des gens veulent venir, ils peuvent venir, leurs places sont là. Nous allons vers des élections paisibles et tout est prévu pour qu’elles soient transparentes. L’actuel code électoral que nous utilisons est issu de l’accord politique global.


L’Estrade : Comprenez-vous tout de même les inquiétudes de la C14 notamment sur la crédibilité du président de la CENI?



Payadowa BOUKPESSI : Il ne leur appartient pas de juger de la crédibilité du président de la CENI puisque ce dernier est issu de la société civile et élu par les députés à l’assemblée nationale en respect du code électoral ; je passe sous silence la réputation du président qui est un professeur d’université. C’est le jeu politique de nos amis qui continu. La CEDEAO évite le vide et le gouvernement togolais s’inscrit dans cette même logique. Les réformes se feront certainement mais l’organisation d’une élection requiert des étapes incontournables et c’est sur ces étapes là que nous travaillons actuellement.

L’Estrade : Monsieur le ministre, où en sommes-nous avec les autres points de cette feuille de route ?


Payadowa BOUKPESSI : Nous avançons et tout se fait sous le contrôle du comité de suivi dont nous avons appris par presse interposée qu’il sera à Lomé et puis après rien. Nous pensons que le comité de suivi a un calendrier bien établi et qu’il nous informera de son arrivée. La CEDEAO n’est pas là que pour le Togo, elle a d’autres missions bien plus lourdes. Nous les remercions au passage pour leur disponibilité leur dévouement pour la fin de la crise.



L’Estrade : Il y a eu plusieurs accords depuis des années mais qui n’ont pas réussi à mettre fin à la crise. Pensez-vous que cette fois-ci serait la bonne ?


Payadowa BOUKPESSI : Nous avons fait des avancées significatives sur tous les accords et dialogues qui ont été signés et nous restons dans cette perspective, certes il y a des points sur lesquels nous n’avons pas pu avancer à cause de l’intransigeance de nos amis de l’opposition mais nous continuons dans la logique de paix et de la concertation permanente.


L’Estrade : On a l’impression monsieur le ministre que c’est une tension politique entretenue à dessein par le pouvoir et l’opposition, un statut quo qui arrange tout le monde ?

Payadowa BOUKPESSI : Non pas du tout, il n’en est rien de cela je vous l’assure. Il y a eu bien entendu des moments difficiles mais nous nous sommes toujours retrouvés pour continuer d’avancer et nous montrons toujours notre disponibilité à aborder toutes les questions. Maintenant que la communauté internationale à travers la CEDEAO nous a fixé une feuille de route, je crois qu’il est temps qu’on avance plus rapidement pour le bien de nos populations. Nous travaillons sur ce qui nous a été proposé et qui correspond aux standards internationaux.



L’Estrade : Etes-vous sûr que cette feuille de route va nous mener au bout du tunnel ?


Payadowa BOUKPESSI : Pourquoi ne verra-t-on pas le bout tunnel à partir du moment où on nous a recommandé les standards internationaux qui sont valables dans tous les pays du monde. Sauf à être de très mauvaise foi pour ne pas reconnaître les efforts de la CEDEDAO. Faut-il vous rappeler que l’essentiel des points contenus dans cette feuille de route étaient déjà proposés dès le début de la crise par le gouvernement ?


L’Estrade : Pouvez-vous nous garantir que le gouvernement ira au bout de la mise en œuvre de la feuille de route de la CEDEAO ?


Payadowa BOUKPESSI : Donc vous doutez ? On a une feuille de route qui est très claire. Et nous, nous avons déjà commencé par remplir nos engagements. Et sur toutes les autres questions, nous continuerons d’avancer avec l’assistance de la CEDEAO comme le recommande la feuille de route.


L’Estrade : Comment expliquez-vous le fait que la coalition n’a pas daigné répondre à votre invitation au lendemain de la feuille de route ?


Payadowa BOUKPESSI : C’est en tant que gouvernement que je les ai invité puisque c’est une responsabilité de la feuille de route mais ils m’ont opposé une fin de non-recevoir estimant qu’ils ont déjà saisi les facilitateurs pour un dialogue.

L’Estrade :Une idée sur le chronogramme ?


Payadowa BOUKPESSI : Vous suivez comme moi l’actualité. L’ANPE a rendu public sa liste provisoire et s’apprête à sortir la liste définitive pour les Opérateurs de Saisie (OPS) dans les prochains jours et après il faut les former. Ce qui à mon avis va durer le mois de septembre puis dans la foulée en octobre, certainement le démarrage du recensement.


L’Estrade : Sauf nouveau coup de théâtre,les législatives devraient se tenir le 20 décembre. Une date non négociable ?


Payadowa BOUKPESSI : Qui peut se permettre de ne pas respecter cette décision de 15 chefs d’Etat de la CEDEAO. A mon avis, pas le gouvernement togolais. Nous sommes dans la logique de respecter les recommandations de la CEDEAO et nous irons jusqu’au bout.


L’Estrade : Votre message à l’endroit de la population...


Payadowa BOUKPESSI : Mon premier message c’est qu’on puisse unanimement dire merci à Dieu et aux chefs de l’Etat de la CEDEAO parce que toute mésentente est à éviter et de toute façon personne ne gagne d’une situation de crise. Dieu à travers les chefs d’Etats de laCEDEAO a trouvé une solution pour qu’on puisse en sortir pour le bien de tous les togolais. Nous devons dire merci et se souder derrière cette ligne qui nous a été tracée afin de nous permettre d’avoir un nouveau départ. Nous devons être plus solidaires entre togolais et faire en sorte de réaliser ces recommandations.

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