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Braquages et cambriolages en série : Lomé, capitale du banditisme défiant

Publié le mercredi 5 septembre 2018  |  Fraternité
Siège
© aLome.com par Parfait
Siège de la FTF, Fédération togolaise de football.
Lomé, le 26 juin 2015. Jour ordinaire au siège de la Fédération togolaise de football, à Kégué.
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Lundi dernier des individus ont attaqué la station T-Oil du marché de Bé qui abritait également une supérette. Ce braquage vient s’ajouter à une longue série qui s’est déroulée à Lomé et ses environs au nez et à la barde des forces de sécurité. Depuis quelques temps, le grand banditisme avec une défiance flagrante aux forces de sécurité dans la capitale togolaise.



Dans le bilan sécuritaire sur les six premiers mois dressé par le ministère de la Sécurité et de la Protection Civile au début du mois d’août, on note 15 braquages avec 3 morts, 31 vols à main armée qui ont occasionné 6 morts et 74 cambriolages. Même si ce bilan est loin de refléter la situation réelle, elle met néanmoins en lumière que les Togolais sont de moins en moins en sécurité. Si par le passé, Lomé était épargnée par ces genres d’actes, aujourd’hui, les bandits opèrent à tout va. Commerçants, banquiers et même des citoyens lambda sont attaqués par des individus qui sont souvent bien armés en pleine ville.

En effet, du braquage le 28 septembre 2015 des commerçants à l’aéroport de Lomé en passant par l’attaque des échangeurs de billet au grand-marché de Lomé en fin d’année dernière et cette semaine, le braquage de la station T-Oil à Bè, la capitale togolaise s’apparente de plus en plus aux studios de Hollywood où les bandits font des attaques spectaculaires sans être nullement inquiétés par les forces de sécurité. Si la dernière forfaiture n’a pas fait de mort, des blessés graves sont à déplorer. Malheureusement, à l’aéroport comme au grand marché, des citoyens ont perdus la vie. C’est dire que ces individus sont prêts à ôter des vies pour atteindre leurs objectifs sinistres.

Ainsi, jour après jour, l’escalade de la violence gagne Lomé et ses environs, semant le désarroi dans les familles et les services. Les brigands ne se cachent même plus. Ils opèrent en plein jour. Le scénario est toujours identique : les malfrats surgissent de nulle part, s’attaquent aux biens d’autrui et une fois l’opération réussie, ils disparaissent dans la nature sans être inquiété.

Aujourd’hui, les Togolais qui ont longtemps eu une confiance inébranlable quand il s’agit de leur sécurité se posent des questions sur les capacités réelles des forces de sécurité. En effet, outre les institutions financières qui bénéficient d’une protection perpétuelle, les points stratégiques de la capitale restent sans surveillance. Ce qui permet aux braqueurs et cambrioleurs de prendre la poudre d’escampette. C’est après le départ de ces individus que les forces de sécurité arrivent sur les lieux. Des enquêtes sont toujours ouvertes mais l’on ne connait pas jamais l’aboutissement. Pendant ce temps, les premiers responsables bondent leurs torses devant les médias quand il s’agit de présenter les petits voleurs de quartiers.

Il s’impose pour l’image du pays, que les autorités trouvent rapidement des solutions pour décourager ces individus avant qu’ils ne transforment tout le Togo en un terrain de chasse. Et c’est le lieu pour nous de se poser des questions sur la conscience de leur responsabilité vis-à-vis de la quiétude des citoyens et de l’image du pays. Surtout que le discours ces derniers temps est à l’amélioration et à la «sécurisation» du climat des affaires.




La rédaction

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