Togo - Deux pistes explicatives du cambriolage du siège de la FTF

Publié le mercredi 5 septembre 2018 | LomeChrono

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Siège de la FTF, Fédération togolaise de football.
Lomé, le 26 juin 2015. Jour ordinaire au siège de la Fédération togolaise de football, à Kégué.

Le siège de la Fédération togolaise de football (FTF) a été cambriolé, des bureaux saccagés, une importante somme d’argent serait emportée. Pourquoi cela-t-il été possible ?

L’insécurité grandissante à Lomé toucherait le football togolais. Le siège de l’instance faîtière a été cambriolé dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 septembre. C’est la Fédération togolaise de football elle-même qui le confirme dans un communiqué.

Ainsi donc, souligne le document signé du président de l’institution Guy Kossi Akpovy en date du 4 septembre 2018, « Les malfaiteurs auraient assommé l’agent de sécurité avant de réussir à mettre à sac les bureaux du président, des vice-présidents, du secrétaire général, du comptable et du caissier ». Et d’informer que « L’inventaire des dégâts se poursuit ».

Le cambriolage de cette institution sportive suscite des interrogations. D’ores et déjà on ne sait pas avec exactitude la nature des dégâts ni l’importance de la somme d’argent dérobée. Il est seulement dit que « l’inventaire des dégâts se poursuit ».

Communiquera-t-elle après que le bilan aura été fait ? Rien n’est moins sûr. En attendant d’autres éclaircissements officiels, certaines sources parlent d’une demi-dizaine de millions FCFA emportés.

Depuis quelques jours, l’on constate un regain de braquage à Lomé. Le 28 août dernier, des individus indélicats réussissent à pénétrer dans le supermarché de la station d’essence T-Oil situé à Bè. Ils ont blessé une personne et n’ont pas réussi à emporter grand-chose, dit-on.

Une semaine après, un cambiste de nationalité congolaise a été poignardée près de chez lui dans le quartier Hanoukopé. Il décède suite à ses blessures à l’hôpital. Les braquent partent avec 3000.000 FCFA, murmurent les proches de la victime.

Le cambriolage de ces locaux pourrait se situer dans le contexte des deux précédents même si le mode opération soit un peu différent.

La seconde hypothèse est liée à une complicité au sein même de l’instance. Normalement, et a priori, du numéraire de cette importance ne se trouve pas au bureau. Ce qui voudrait dire que les voleurs savent qu’il y a de la liquidité d’une valeur considérable déposée au siège de la FTF. Ont-ils été informés par un ou des personnes proches de la Fédération ou ont-ils filé celui qui est parti retirer les sous à la banque jusqu’au siège ? La question reste posée.

De toute façon, seule une enquête sérieuse permettra d’y voir clair. Mentionnons que la FTF rappelle « au public sportif de rester vigilant et ne pas se laisser distraire par cet acte indélicat qui ne doit entamer en rien notre concentration sur le match décisif du dimanche prochain ».

En effet, les Eperviers affrontent les Ecureuils au stade municipal comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la CAN Cameroun 2019 ce 9 septembre.

A.H.

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