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La date du Communiqué actant la hausse des prix du carburant: un laxisme notoire qui mérite sanctions

Publié le jeudi 6 septembre 2018  |  Fraternité
Mécontentement
© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Mécontentement des consommateurs de carburant dans les stations-services
Lomé, le 05 avril 2016. Queues interminables dans les stations-services de la capitale togolaise à cause d`une pénurie constatée depuis le week-end écoulé.
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Au Togo, les prix des produits pétroliers ont connu, au réveil d’hier mardi, une nouvelle augmentation à la pompe. Cette augmentation actée par un communiqué interministériel des ministres du Commerce, de l’Energie et de l’Economie et des Finances, explique-t-on, est la conséquence d’une augmentation des prix du baril sur le marché international. Au-delà de la version officielle, une analyse plus poussée de la succession des événements au Togo fait plutôt croire à une visée autre que celle avancée.


D’abord un communiqué laxiste

Il est à remarquer que le communiqué interministériel n’a aucune valeur juridique si on doit s’en tenir à la date décrétée et à sa date de publication. On ne saurait appliquer pour le 28 août 2018, un décret publié le 27 août 2018 à 20h et qui dit prendre effet, ce 27 août à 00h.

En soi, le décret du 27 août juste par ce laxisme qui y est laissé est de nul et nul effet. Il s’en déduit que les consommateurs ont payé injustement le carburant plus cher depuis hier mardi. Ils sont donc en droit de réclamer la différence à eux indues, refuser de payer les nouveaux prix et même porter plainte jusqu’à la date où il y aura un nouveau décret plus sérieux. On attend donc que le chef de l’État prenne des décisions idoines à la hauteur de ce laxisme criard au sommet de l’État en attendant que les associations de consommateurs fassent ce qui s’impose.

Ensuite des arguments tirés…

Avec cette nouvelle grille tarifaire à la pompe, on note une augmentation de 56 Fcfa sur le Super sans Plomb et celle de 50 Fcfa sur la gas-oil. Bref, depuis hier mardi, le Super sans plomb est vendu sur toute l’étendue du territoire national à 548 Fcfa, contre 498 Francs précédemment. Quant au gasoil, de 500 Fcfa, il est désormais vendu à 550 Fcfa. Le pétrole lampant précédemment vendu à 445 francs coûte désormais à 490 francs CFA. Soit une augmentation de 45 francs CFA. Pour ce qui est du Mélange deux temps, il connait également une hausse de 47 Francs. Ainsi donc, il est vendu à 646 francs contre 599 francs. Seuls les prix du gaz butane restent invariables. 6500 pour les bouteilles de 12, 5Kg et 3120 F pour celles de 6 Kg.

Face à l’argument de la hausse du prix à l’international servi par le gouvernement, on remarque, par contre que le prix au Bénin est largement inférieur pendant que ce pays a un pib supérieur à celui de Faure. Même situation dans tous les autres voisins de la côte quand on fait une comparaison proportionnelle de leur prix à la pompe à leur pib.

Déjà des conséquences socio-économiques

A peine l’augmentation a été faite que l’on dénote déjà des conséquences socio-économiques y découlant. Il s’agit notamment de l’augmentation des prix de certains produits de consommation sur le marché. Fait plus accentué dans le secteur des transports où les tarifs sont anarchiquement majorés par les conducteurs de taxi et taxi-motos.

Il en est de même pour des produits de première nécessité dont les prix sont également en passe de flamber. Plus loin, cette nouvelle augmentation des prix des produits pétroliers oriente, de fait, les consommateurs vers les carburants frelatés «boudè» vendus à prix moins coûteux. Donc vers le faux. Au-delà de se tirer une balle dans le pied en interdisant la vente du carburant frelaté tout en augmentant les prix à la pompe, cette nouvelle augmentation donne plutôt un coup d’accélérateur à ce commerce qui attire de jour en jour de clients.

Des visées électoralistes !

Aucune logique ne saurait mieux expliquer cette démarche du gouvernement si ce n’est celle de pouvoir se trouver des ressources pour l’organisation des prochaines échéances électorales auxquelles il tient solidement. Aujourd’hui, il est plus que clair qu’aucun partenaire ne semble disposer à accompagner le Togo pour l’organisation d’une quelconque élection qui ne soit le fruit d’un travail collectif de tous les acteurs politiques. Or, vu l’empressement de la Ceni à mettre en place la machine de la fraude électorale, il est clair que le Togo se décide à organiser seul, ces élections qui, tel quel se présente déjà le processus, se veut déjà source de discorde.




Cyrille PESSEWU

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