Depuis ce mercredi, plus de 2000 personnes de plusieurs pays d’Afrique, d’Europe et d’ailleurs prennent part au Kigali Convention Centre à Kigali au Rwanda, à l’African Green Revolution Forum (AGRF) 2018.
Connue pour être le plus important forum qui impacte l’agriculture africaine depuis 2010 à travers les décisions pratiques qui sont prises et le partage d’expériences fait pour pousser l’agriculture africaine vers l’avant, cette rencontre internationale a été ouverte par le Premier ministre rwandais, Edouard Ngirente.
Les participants sont composés de personnalités du secteur public, du secteur privé, des institutions internationales comme le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et des partenaires, et surtout de jeunes africains entrepreneurs. L’événement de cette année est capitale dans la mesure où les organisateurs lui assignent la mission de donner plus d’énergie à la volonté politique et de provoquer des politiques, programmes et investissements requis pour parvenir à une inclusive et durable transformation de l’agriculture partout en Afrique.
Il y sera évalué les réalités présentes à tous les niveaux, que ce soit local, national, régional et international pour identifier et stimuler, disent les organisateurs, les prochains pas critiques vers un agribusiness durable et déclencher l’agenda de la transformation de l’agriculture en Afrique.
Pour ce premier des 4 jours que vont durer les travaux, plusieurs sous-rencontres ont réuni d’éminentes personnalités intervenant dans le domaine agricole à divers degrés. On peut citer pêle-mêle des rencontres B 2 B, ‘jeunesse engagée en agriculture : les nouvelles compétences et les technologies pour la croissance’, ‘les modèles émergents perturbent-ils l’agribusiness en Afrique ?’, ou encore ‘une action transformative en matière de la santé des sols et de la nutrition des récoltes pour réduire l’écart du rendement en Afrique’.
Selon Fred Swaniker, co-fondateur de African Leadership Academy, une structure spécialisée dans la formation d’une nouvelle génération de leaders, l’Afrique aura l’une des plus grandes mains d’œuvre d’ici à la fin du siècle. Il importe donc, a-t-il poursuivi, que les jeunes africains soient partagés entre leurs besoins en qualifications universitaires et les défis que doit relever l’Afrique.
«Nous avons plusieurs défis, notamment en matière de soins de santé, d’infrastructures et de chômage. En Afrique, il existe beaucoup de terres arables et du soleil mais nous dépensons plusieurs centaines de milliards de nos francs pour nous nourrir », a-t-il regretté avant d’ajouter : «l’agriculture est l’une des opportunités pour devenir des milliardaires ».
Le clou du défi, a-t-il soutenu, se trouve aujourd’hui dans la transformation des matières premières. Il faut, a-t-il conclu, revoir l’entrepreneuriat et avoir aussi une approche novatrice.
Au cours de la session intitulée ‘jeunesse engagée en agriculture : les nouvelles compétences et les technologies pour la croissance, deux jeunes entrepreneurs se sont également prêtés à une discussion où ils ont émis des idées fort louables.
Selon Nadeli Magowe, co-fondatrice et chef du bureau markéting de Bastone Enterprises, une entreprise qui lutte pour la connexion des agriculteurs non encore connectés, un modèle agro-succès s’entend de celui qui a un niveau multiple de revenus, qui a une approche multiple et qui permet l’expansion géographique.