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1ère séance des travaux du Comité de suivi de la CEDEAO/Rien n’est perdu pour le Togo aux yeux de la Facilitation guinéenne

Publié le mercredi 12 septembre 2018  |  aLome.com
Tenue
© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. TCHAKOU
Tenue des travaux de la 1ère séance de travail du Comité de suivi des recommandations de la CEDEAO
Lomé, le 10 septembre 2018. Address Hotel 02 Février. Tenue des travaux de la 1ère séance de travail du Comité de suivi des recommandations de la CEDEAO, en présence des représentants des facilitateurs et de la Commission de l`organisation sous-régionale.
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Même l’optimisme teinté d’une volonté de pragmatisme avec lequel les émissaires de la CEDEAO ont abordé les travaux de deux jours de la 1ère réunion du Comité de suivi des recommandations du 31 juillet n’y a rien fait. Les positions des parties au 27è dialogue intertogolais sur les questions essentielles pour une rapide sortie de crise n’ont presque pas bougé. Notamment le bras de fer sourd autour de la CENI ! Au point où les facilitateurs Nana Akufo-Addo et Alpha Condé sont de nouveau interpellés pour un prompt retour à Lomé qui devrait intervenir dès la semaine prochaine…





Le brin de satisfaction, mieux la méthode Coué affiché par le ministre Gilbert Bawara (porte-parole du parti UNIR au dialogue) au sortir des travaux de ce 11 septembre à Address Hotel 02 Février de Lomé ont très vite été rattrapés par les réalités politiques de l’heure au Togo. L’appel de M. Bawara lancé à la C14 et l’invitant à rattraper «le train de la préparation des législatives du 20 décembre et de l’opérationnalisation des réformes» a clarifié le scepticisme affiché par les principaux leaders de la C14 (Jean-Pierre Fabre, Me Agboyibo et Brigitte Adjamagbo) au sortir des travaux de ce mardi ; scepticisme au sujet d’un déblocage rapide des discussions autour des questions essentielles.
De quoi prolonger la lancinante attente des populations togolaises au sujet d’une perspective de la fin prochaine du différend socio-politique dans ce pays né depuis l’entame de l’ère démocratique en 1990. Toutefois, le ministre guinéen Tibou Kamara (représentant le président Alpha Condé au sein du Comité de suivi des recommandations de la CEDEAO) a tempéré ce scepticisme sus-cité, en s’exprimant sur ces 48h de travaux au nom de la CEDEAO.



Le motif d’espoir autour des négociations togolaises provient de Tibou Kamara



Au nom des autres membres du Comité de suivi de la CEDEAO, le ministre d’Etat et Conseiller spécial d’Alpha Condé, T. Kamara, croit dur à un proche consensus au sujet du différend inter-togolais. «Nous venons de très loin ; nous sommes dans un processus qui nécessairement va rencontrer des goulots d’étranglement, mais à travers la volonté qui anime chacune des parties et la persévérance de la médiation, nous parviendrons à des solutions satisfaisantes pour tous», a rappelé sur un ton pédagogue l’officiel de la Guinée.
«La question du processus électoral s’est posée avec acuité parce que l’opposition estime qu’il se déroule sans elle ; et exige que la CENI soit plus inclusive», a concédé sans détours T. Kamara, ministre de l’Industrie dans son pays. «Il est de notre devoir de contribuer à ce que la CENI connaisse la recomposition souhaitée par toutes les parties, de manière qu’elle contribue à renforcer la crédibilité du processus électoral en cours», s’est engagé ce ministre d’Etat de la Guinée. Se drapant plus que jamais de son manteau de co-facilitateur, l’émissaire d’A. Conde a livré une autre photographie de l’atmosphère qui a prévalu durant les marchandages politiques de ce 11 septembre.
«Il faut se féliciter que les deux parties ont réitéré leur confiance dans la facilitation ; on ne peut donc pas parler de déception à l’issue des travaux de la 1ère réunion du Comité de suivi», a recadré T. Kamara. Résolument optimiste pour le Togo, M. Kamara a signifié aux journalistes que «tout s’est bien passé dans l’ensemble (…) Les facilitateurs vont proposer des solutions aux obstacles qui se dressent devant nous, conformément aux recommandations de la CEDEAO. Car, il faut toujours se féliciter de la disponibilité des acteurs togolais à régler leurs différends par le dialogue».
M. Kamara est ainsi «certain que la question de la CENI trouvera une solution quand nous ferons un compte-rendu aux facilitateurs, parce que cette question est le gage d’un climat de confiance plus important dans le processus électoral».


Divergences togolaises comme depuis le 19 février 2018 !


A travers plusieurs phrases, le ministre G. Bawara a jeté une pierre dans le jardin de la Coalition des 14: «Des initiatives seront prises pour qu’un débat démocratique ait lieu à l’Assemblée autour des réformes parce que nous avons des institutions (…) Des réformes qui seront opérées dans les délais requis, c’est-à-dire avant le 22 décembre (date de la tenue de la prochaine session ordinaire de la Conférence des Présidents de la CEDEAO) ainsi que la tenue des législatives programmées sur le 20 décembre». Et le ministre natif de Siou d’enfoncer le clou en soulignant : «Le train de l’opérationnalisation des réformes et de la tenue des législatives du 20 décembre est parti, la C14 doit le rattraper». Des propos qui expliquent aisément l’intransigeance affichée par les principaux leaders de la C14 (Jean-Pierre Fabre, Me Agboyibo et Brigitte Adjamagbo) en sortant de la clôture des travaux de ce mardi.
«Nous avons défendu les aspirations du peuple togolais devant le Comité de suivi (…) Il faut dorénavant un chronogramme global d’exécution des recommandations de la CEDEAO», a réclamé Brigitte Adjamagbo, Coordinatrice de la C14. Son confrère Me Madji Agboyibo, Premier ministre entre 2006 et 2007, a enfoncé le clou du mécontentement de la C14 à l’égard de la CEDEAO, en des termes durs : «On a tourné autour du pot (…) Le combat reste tout entier. Il faut changer d’orientation dans l’opposition (…) La CENI ne doit plus continuer à préparer les élections, il y a un forcing qui est en cours pour préparer une élection d’importance capitale (les législatives)».
Des postures qui augurent d’ores et déjà de l’âpreté des nouveaux marchandages en présence des facilitateurs la semaine prochaine à Lomé. Et qui prolongent la crise des réformes. A partir du 17 septembre prochain, un pool d’experts constitutionnels et électoraux d’une vingtaine de membres sera mis à la disposition du Togo par la CEDEAO dans le cadre de sa facilitation.





E. G.



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Publié le: 5/8/2018  |  aLome.com Radio

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