Togo/ Djimon Oré : « Avec cette CENI, on veut amener le peuple à l’abattoir »

Publié le mercredi 19 septembre 2018 | icilome

© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Le projet de loi relatif à la promotion de la production d’électricité à base des sources d’énergies renouvelables au Togo, étudié et adopté au Parlement
Lomé, le 24 juillet 2018. Siège de l’Assemblée Nationale. Les parlementaires ont donné leur quitus à ce projet de loi à eux soumis par le gouvernement togolais. Composée de 59 articles organisés en 07 titres, cette loi instaure le cadre juridique offrant des perspectives d’exploitation et de production d’énergie électrique à base des sources d’énergies renouvelables par des personnes physiques ou morales, publiques ou privées. Elle contribue aussi de lutter efficacement contre le changement climatique et permet également au Togo de sortir de sa dépendance énergétique vis-à-vis de l’extérieur, notamment du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Nigeria. La séance s’est tenue sous la présidence de Dama DRAMANI, en présence d’André JOHNSON, en qualité du commissaire du gouvernement. Le député Djimon ORE.

L’ancien ministre de la Communication, député à l’Assemblée nationale et président du Front des patriotes pour la démocratie (FPD), Djimon Oré a lancé mardi un cri d’alerte à travers une émission sur une radio de la place. Pour lui, il faut arrêter le régime de Faure Gnassingbé à travers sa Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui continue de foncer tout droit dans le mur.

« Avec cette CENI, on veut amener encore le peuple à l’abattoir et vers une catastrophe totale. Au niveau du FPD, cela ne nous fait ni chaud ni froid », a-t-il indiqué. Selon Djimon Oré, le processus électoral que conduit actuellement la CENI est « criminel et bancal ». C’est une « mascarade », a-t-il ajouté.

Il ne fait aucun doute, à en croire le député, que les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont choisi le côté de Faure Gnassingbé et décidé de le soutenir en le maintenant au pouvoir. Sinon, il ne comprend pas pourquoi ils laissent faire jusqu’alors, surtout avec cette CENI qui fait craindre un lendemain sombre pour le Togo.

Pour le moment, le président du FPD n’a pas encore décidé si son parti participera aux élections ou pas. Cette décision revient, selon lui, au Conseil national de sa formation politique qui siégera bientôt pour se prononcer. Toutefois, il indique que la préoccupation fondamentale du FPD, pour l’heure, c’est d’arrêter le régime de Faure Gnassingbé dans sa progression.
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