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Les Etats-Unis vont créer une institution financière dotée de 60 milliards $ pour contrer l’influence de la Chine dans les pays en développement

Publié le mardi 25 septembre 2018  |  Agence Ecofin
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
50 hommes et femmes américains, Volontaires du Corps de la Paix, prêtent serment pour servir plusieurs causes sociales au Togo
Lomé, le 17 août 2018. Résidence de l’ambassadeur des USA au Togo. De nouveaux volontaires du Corps de la Paix ont prêté serment devant l’ambassadeur David GILMOUR et plusieurs invités de marque. Ils sont 50 hommes et femmes américains, Volontaires du Corps de la Paix, à avoir prêté serment. Par cet acte, ils s’engagent à servir pendant deux ans dans les cinq régions économiques du Togo dans les secteurs de l’enseignement de l’anglais et de la promotion du genre, action environnementale et sécurité alimentaire, et enfin dans le secteur de la santé et la prévention du paludisme. Près de trois mois d’immersion dans des familles togolaises ont permis à ces volontaires de s’aguerrir pour mener avec succès leur mission d’assistance technique et d’échanges interculturels. Ils ont notamment appris des langues locales, des chants et danses du terroir, etc. La mission du Corps de la paix, créé depuis 1961 par le Président John KENNEDY, est de promouvoir la paix dans le monde. Le Togo accueille les volontaires américains depuis 1962. Plus de 2.800 volontaires y ont fait leurs armes depuis près de 60 ans. Ambassadeur David GILMOUR
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Les États-Unis se préparent à lancer une nouvelle institution de financement du développement (IFD) capable d’investir 60 milliards de dollars dans les pays en développement pour tenter d’y contrer l’influence grandissante de la Chine dans un contexte de durcissement de la rivalité économique entre les deux grandes puissances, a rapporté le quotidien financier britannique Financial Times le 23 septembre.



L’Overseas Private Investment Corporation (OPIC), l'actuelle institution de financement du développement du gouvernement américain, sera intégrée à la nouvelle entité et autorisée à investir dans des actions. À l'heure actuelle, l’OPIC ne peut investir que dans la dette, ce qui la désavantage par rapport aux institutions chinoises et européennes de financement du développement.

«La nouvelle institution américaine de financement du développement sera ainsi placée sur un pied d’égalité avec les autres institutions de financement du développement», a déclaré le président et directeur général de l’OPIC, Ray Washburne, cité par le Financial Times.

Le dirigeant de l’OPIC a également estimé que Chine livre une nouvelle forme de guerre économique aux Etats-Unis en s’appuyant sur sa diplomatie du portefeuille.

«En utilisant une politique connue sous l’appellation de prêter pour posséder (loan-to-own program), la Chine rend des pays enchaînés par la dette et, par conséquent, très dépendants d’elle. Cela équivaut à une guerre économique», a-t-il souligné.

La nouvelle institution de financement du développement du gouvernement des Etats-Unis sera baptisée la Société américaine de financement du développement international (International Development Finance Corporation/ US IDFC).

Selon des sources proches du dossier citées par le Financial Times, cette nouvelle entité est présentée par l’administration américaine comme étant «le fer de lance de la lutte contre la diplomatie de la dette chinoise».

En août dernier, seize sénateurs américains ont adressé au secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, une lettre dans laquelle ils déplorent le fait que le Fonds monétaire international (FMI) se trouve souvent obligé de voler au secours de certains pays dont les finances publiques ont été grevées par des «prêts prédateurs chinois destinés à financer des projets d’infrastructures».

Les Sénateurs se sont aussi inquiétés du fait que les prêts servis à tour de bras par l’Empire du Milieu à Djibouti pourraient permettre à Pékin de prendre le contrôle du principal port de ce pays de la Corne de l’Afrique, où les Etats-Unis, la Chine, le Japon et la France disposent déjà de bases militaires.

La mise en place programmée la Société américaine de financement du développement international intervient alors que Pékin multiplie ses investissements dans les pays en développement, et plus particulièrement en Afrique.
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