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Edito : Victoire à la Pyrrhus

Publié le jeudi 27 septembre 2018  |  Focus Infos
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
La CENI a organisé sur le site du CETEF Togo 2000 une opération de simulation du recensement en situation réelle
Lomé, le 23 septembre 2018. Site du CETEF Togo 2000. La CENI a organisé une opération de simulation du recensement en situation réelle. Pr Kodjona KADANGA, Président de la CENI, s’est prêté en premier à l’opération de simulation en étant le pétitionnaire zéro, c’est-à-dire la première personne qui a sollicité son inscription sur une liste électorale.
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Par Kokouvi Ekpé Agboh Ahouelete




La deuxième réunion du Comité de Suivi des recommandations de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tenue le 23 septembre a visiblement fait des heureux. Certains commentaires présentent les décisions qui en sont issues comme une victoire de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C14). Mais ses leaders eux-mêmes n’en pavoisent pas et se la jouent plutôt modeste. Car ils le savent, si l’on devrait parler de victoire, elle serait à la Pyrrhus.

En effet, passer de l’exigence de la démission du Président de la République et du non négociable retour à la Constitution de 1992 encore en vogue dans les cortèges il y a peu, à l’obtention d’un simple remaniement d’une commission électorale, peut difficilement être présenté comme un «trophée de guerre». Surtout en considération du tribut payé : une dizaine de morts, des blessés, des personnes emprisonnées, des édifices publics dégradés ou saccagés, un ralentissement économique, des difficultés sociales…

De fait, si politiquement l’on assiste à une recomposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante ( CENI) , techniquement il n’y a aucune évolution sur la composition de celle-ci, par rapport aux scrutins de 2013 et de 2015. L’opposition a toujours hérité de 5 représentants issus des partis parlementaires, 2 représentants de formations extra-parlementaires et 1 représentant de la société civile. C’est le refus de la C14 de s’engager dans le processus il y a 1 an, qui a conduit à l’élection de partis extraparlementaires comme le NET ou OBUTS dans la commission.

En clair, ce qui est présenté comme une victoire n’est que la reconduction de schémas éprouvés lors de scrutins précédents. En toute hypothèse, ce réaménagement devrait contribuer à renforcer l’inclusivité de la CENI et à garantir une conduite participative du processus électoral ; sans remettre en cause les activités et opérations menées jusque-là. Car la Commission avait fonctionné en toute légalité.

Et puisque les sièges querellés sont aujourd’hui pourvus, il importe qu’on revienne tout de même à l’essentiel, les aspirations qu’on pensait que la C14 portait, mais visiblement rejetées dans les oubliettes des polémiques électoralistes : les réformes. En espérant que lorsque le gouvernement va de nouveau introduire un projet de loi de révision constitutionnelle, des postures radicales et improductives ne vont pas encore une fois faire capoter le vote à l’assemblée. Contraignant le pays à une coûteuse consultation référendaire, qui plus est non inclusive.




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