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Bawara: "le 20 décembre les législatives auront lieu, avec ou sans certains partis politiques"

Publié le dimanche 30 septembre 2018  |  Togo Breaking News
Législatives
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Législatives de décembre 2018 au Togo: le MJU incite les jeunes à candidater
Lomé, le 06 septembre 2018. Blue Zone de Cacavéli. Législatives de décembre 2018 au Togo: le MJU incite les jeunes à candidater. Au cours d’une rencontre avec les jeunes, les premiers responsables du Mouvement des jeunes pour UNIR (MJU) ont prioritairement appelé ceux d`entre eux qui se sentent capables, et remplissant toutes les conditions, à ne pas hésiter à se porter candidat pour le scrutin du 20 décembre prochain. Il était aussi question d’expliquer à ces jeunes le rôle d’un député et ses missions. Présent à cette rencontre aux côtés des ses jeunes frères, le Ministre Gilbert BAWARA, cadre du parti, a au prime abord rappelé le double défi que revêtent ces prochaines législatives pour le parti présidentiel, avant d`exhorter chaque jeune à s’impliquer activement dans le processus électoral en cours.
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Gilbert Bawara n’est pas du tout d’accord avec la Coalition des 14 partis de l’opposition qui continue de poser des exigences et préalables pour la suite de l’organisation des élections après avoir salué l’avancée obtenue au sujet de la CENI le 23 septembre dernier lors de la 2ème réunion du comité de suivi de la CEDEAO. Lors d’un entretien improvisé avec un groupe de médias dont Togo Breaking News, le ministre de la fonction publique a indiqué que le gouvernement togolais a pris toutes les dispositions pour que le processus électoral se poursuive et aboutisse aux législatives le 20 décembre prochain. De même, il exhorte les populations togolaises à s’inscrire massivement sur les listes électorales pour pouvoir se déterminer le jour du vote, parce que dit-il, il n’y aura pas de session de rattrapage.

Dès l’entame de l’entretien, Gilbert Bawara a indiqué qu’il est normal que les partis politiques poursuivent des intérêts et des objectifs tendant à la conquête, à l’exercice et à la conservation du pouvoir. Toutefois, il estime que les ambitions et les intérêts partisans, si légitimes soient-ils, doivent s’inscrire dans une optique plus globale et plus large visant la satisfaction des attentes et aspirations de la population et ne jamais se départir du sens de l’intérêt du pays.

"L’intérêt, aujourd’hui, de notre pays, ce n’est pas de continuer à susciter et à entretenir artificiellement un climat délétère et des tensions, mais de préserver et de consolider le climat de paix et de stabilité et d’assurer un environnement propice aux investissements et à l’économie. La finalité étant la création de richesse, d’emplois et l’améliorations des conditions de vie des populations", soutient-il.

Pour le ministre togolais de la fonction publique, les acteurs politiques doivent avoir d’égard pour les citoyens togolais en évitant des tiraillements. Selon lui, les derniers mois ont fait passer le Togo pour un pays en crise avec des répercussions préjudiciables sur le commerce et l’économie.

«Cela ne sert à rien d’entretenir, parfois de manière artificielle, des polémiques, des agitations, des tiraillements et des débats qui n’ont pas lieu d’être, juste parce que certains veulent en faire un fonds de commerce », a-t-il dit.

Rien de nouveau sous le soleil

Pour M. Bawara, il est plutôt tant de rechercher les voies et moyens pour renforcer la démocratie, améliorer l’Etat de droit et créer les meilleures conditions d’organisations des élections et de consolidation du climat de décrispation et d’apaisement.

Selon le ministre, le point essentiel débattu entre les protagonistes le 23 septembre dernier lors de la réunion du comité de suivi est celui de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). A ce sujet, il affirme qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

«Les bases ayant déterminé la mise en place de la CENI et de ses démembrements en 2013 et en 2015 n’ont pas changées. Chaque fois, il y a toujours eu des conciliabules et des arrangements entre la majorité parlementaire et l’opposition parlementaire pour la cooptation des représentants de la société civile et des partis politiques extraparlementaires, avant que n’intervienne le vote à l’Assemblée nationale », a expliqué le ministre accusant l’opposition parlementaire d’avoir refusé de jouer le jeu et d’avoir fait perdre du temps au pays.


Pourquoi avoir perdu tout ce temps-là au pays ?


Gilbert Bawara révèle qu’au lendemain du sommet de la CEDEAO le 31 juillet 2018, le gouvernement a noué des contacts avec des responsables de la Coalition les 3, 4 et 5 août 2018 et leur a indiqué la disponibilité à trouver des solutions satisfaisantes aux préoccupations concernant la CENI et ses démembrements.

« Dès le lendemain du sommet de la CEDEAO, cet arrangement existait et était disponible… la Coalition le sait. Cet arrangement était même envisageable et possible depuis le début de la mise en place de la CENI actuelle en 2017. Pourquoi avoir perdu tout ce temps-là au pays ? Pour parvenir à quoi de neuf ? Nous devons apprendre à nous faire mutuellement confiance… », a-t-il dit.

Le porte-parole du gouvernement se dit convaincu que la Coalition est dans une logique de blocage et d’obstruction du processus en cours. Il a dénoncé cette « posture de chantage et les velléités de prise en otage du processus politique et électoral pour les besoins plutôt partisans ».

« Moi je crois que des gens se trompent. L’intérêt du pays, ce n’est pas d’accepter qu’un groupe d’hommes et de femmes, quel qu’il soit, prenne le processus en otage. Est-ce qu’on fait le chantage avec son propre pays ? Il faut qu’on sorte de ce climat de suspicion, de méfiance perpétuelle et de procès d’intention qui n’a pas lieu d’être. », affirme Gilbert Bawara.

Abordant les griefs de la Coalition de l’opposition concernant le recensement électoral tel que programmé par l’actuelle CENI, le ministre togolais de la fonction publique a indiqué que la CEDEAO a prévu un audit du fichier électoral à la fin du recensement. Au sujet des exigences comme le découpage électoral et le mode de scrutin pour les législatives posées par la Coalition, le ministre Bawara affirme que le Comité de suivi s’est déclaré incompétent, pour le fait que ces points ne sont pas mentionnés dans les décisions de la CEDEAO mais que les acteurs sont libres de continuer à en débattre.

« En ce qui concerne le vote des togolais de l’étranger, le débat se poursuit, mais le Comité de suivi considère qu’il sera difficile de mettre en place les modalités et les dispositions requises pour faire voter les Togolais résidant à l’étranger avant les échéances de 2020, a-t-il éclairci.


Il n’y aura pas de session de rattrapage et il n’y aura pas de blocage

Dénonçant un jeu politique malsain et imprudent de la Coalition notamment en ce qui concerne les conditionnalités posées au sujet de la CENI, le ministre assure que le processus électoral sera conduit jusqu’aux législatives le 20 décembre avec ou sans certains partis politiques. Il assure que « les calculs et les stratégies internes aux partis ou regroupements de partis politiques n'intéressent pas le gouvernement ». Plus loin, il ajoute que le Togo n'est pas le seul pays de la sous-région ou du continent où des opposants contestent les CENI et les processus électoraux.

«Le processus électoral est en cours, il se poursuivra et ira à terme et le 20 décembre, il y aura les élections législatives avec ou sans certains partis politiques. Dans notre pays, le vote est libre. Les dispositions légales ne donnent aucun moyen à l’Etat de forcer qui que ce soit à aller aux élections en tant qu’individu ou parti politique », justifie Gilbert Bawara.


Dans cette logique, il appelle les togolais à s’inscrire sur les listes électorales afin de disposer de leurs cartes d’électeurs et avoir la liberté le jour du vote de s’abstenir ou de voter. Pour le porte-parole du gouvernement, le processus électoral ne pourra pas être bloqué par « les stratagèmes et les manigances de la Coalition ».

«Le recensement électoral commence le 1er octobre. Les délais qui ont été prévus seront tenus et notre souhait est que les togolais sortent massivement s’inscrire… il n’y aura pas de session de rattrapage », avertit M. Bawara.

Pour finir, l’homme de confiance de Faure Gnassingbé rassure que toutes les dispositions ont été prises pour que le recensement se déroule dans un climat de sérénité et de sécurité. L’idée selon lui est d’éviter de tourner en rond. De même, il réaffirme que les réformes constitutionnelles seront opérées avant les élections législatives pour être en phase avec la feuille de route de la CEDEAO.
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