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Togo : l’opposition prend des risques en réitérant le boycott

Publié le mercredi 3 octobre 2018  |  DW Afrique
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
La Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise annonce de nouvelles manifestations publiques les semaines à venir
Lomé, le 12 septembre 2018. Siège de la CDPA à Akassimé. En conférence de presse, la Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise annonce de nouvelles manifestations publiques les semaines à venir. Au lendemain des travaux du Comité de suivi de la CEDEAO, les responsables de la coalition des 14 partis de l’opposition togolaise (C14) ont rencontré la presse, avec pour but de faire le point du déroulement des travaux avec ce Comité, et dévoiler leurs perspectives. Au cœur de ces dernières se trouve en bonne place la relance des manifestations publiques dont les dates précises seront annoncées avant la fin de la semaine du 17 septembre 2018. S’agissant des travaux avec le Comité de suivi de la CEDEAO, la C14 en garde un souvenir d’insatisfaction sur ses préoccupations exprimées, en particulier sur sa demande de suspendre les activités de la CENI.
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Ce n'est pas la première fois que l’opposition appelle au boycott d’un processus électoral mais par le passé, cette stratégie s'est retournée contre elle. Elle réitère les erreurs commises selon certains observateurs.


C’est une refonte complète du fichier électoral qui est en cours au Togo en vue d’établir de nouvelles cartes d’électeurs, en prélude aux prochaines élections. Les anciennes cartes ne seront plus valables.


Boycott, l’arme de l’opposition

Boycotter une telle opération peut couter politiquement. Or, ce n’est pas la première fois que l’opposition togolaise refuse de participer à ce processus, elle l'avait déjà fait en 2013 et 2015. Mais pour Nathanaël Olympio, l’un des responsables de la coalition de l’opposition, la situation n'est plus la même.


"A l’époque c’était une grave faute politique. Mais si les gens pensent que cela sera réédité, c’est une méprise complète", selon Olympio. Comme c’est souvent le cas, la classe politique togolaise est divisée sur la conduite à tenir. Gerry Taama, le président du Nouvel engagement togolais, le NET a appelé ses partisans à se faire enrôler. Son parti se réclame du centre.


"C’est comme un homme prévoyant qui sort avec son parapluie. Si vous êtes recensé et que demain il ne pleut pas ou qu’il n’y a pas d’élection, vous êtes quand même content d’avoir votre parapluie. Mais s’il pleut, vous êtes protégé. Donc s’il y a une élection vous pouvez voter", estime Taama.

Crédibilité des scrutins

L’appel au boycott de l’opposition est un coup dur pour la crédibilité des prochains scrutins, selon certains observateurs surtout après l'entente trouvée le 23 septembre dernier avec l’opposition sous l'égide de la CEDEAO.

La coalition des 14 partis exige la reprise du travail effectué par la Ceni en l'absence de ses membres et surtout, l'audit et le conditionnement des kits. Pour Christian Trimua, délégué au dialogue au nom du parti au pouvoir, Unir et conseiller du président Faure Gnassingbé :

"Le boycott de l'opposition ne suffit pas pour dire que les élections ne seront pas crédibles. Il y a des acteurs extérieurs qui observent le processus et qui peuvent l'évaluer au fur et à mesure. Et la CEDEAO a commis une mission d'audit qui va prendre le fichier en main et qui va le contrôler", a déclaré Christian Trimua

Boycotter ou ne pas boycotter, difficile à dire si l’opposition togolaise cette fois aura gain de cause.
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