Si l’on peut dire que le principe d’une limitation de mandat présidentiel et le scrutin présidentiel à deux tours, est acquis des deux côtés des protagonistes de la crise togolaise et qu’il reste à l’acter dans la Constitution togolaise, la principale question qui fâche est celle de l’introduction du bout de phrase, « en aucun cas », auquel y tient fort l’opposition togolaise.
Alors que l’on s’attend à voir l’expert constitutionnaliste de la CEDEAO à pied d’œuvre depuis quelques jours pour élaborer et ceci en concertation avec les deux protagonistes de la crise, sortir un projet de loi de révision constitutionnelle consensuel, répondant aux normes régionales et internationales, le ton semble être donné par un des protagonistes.
En tout cas, à la sortie de la cérémonie d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée Nationale, le Chef de file de l’opposition, également député à l’Assemblée nationale et président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), Jean-Pierre Fabre, n’a pas manqué de marteler une nouvelle fois son ardent désir de voir l’article 59 de la Constitution dans sa vers originelle de 1992, être réintroduite dans la Constitution togolaise.
« N’oubliez pas que le 30 juin 2014, le projet de loi de révision constitutionnelle introduit par le gouvernement lui-même comportait la fameuse phrase : en aucun cas nul ne peut faire plus de deux mandats. Nous l’avons voté, mais les députés UNIR l’ont rejeté. Et vous croyez que parce qu’ils n’en veulent pas, nous, nous allons retirer cet article ? Pour quelle raison ? Cet article est très important. Il est issu de la conférence nationale souveraine. Il ne nous revient pas de faire plaisir au RPT-UNIR en retirant cet article. Donc cet article figurera bel et bien dans le projet de loi de la révision constitutionnelle, même si le projet vient du gouvernement ou de nous », ce sont là des mots de ce leader de la Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise.... suite de l'article sur Le Télégramme du Togo