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Reprise rapide du commerce maritime en 2017 qui se poursuivra en 2018

Publié le jeudi 4 octobre 2018  |  Commod Africa
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© aLome.com par Parfait
La multinationale MAERSK accueille un navire portant le nom de la capitale togolaise
Lomé, le 21 juillet 2015. Port autonome de Lomé. MAERSK accueille au Togo un navire de grand tonnage portant le nom de sa capitale pour rendre hommage à cette République d`Afrique de l`ouest.
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Le commerce maritime a augmenté de 4% en 2017, soit la croissance la plus rapide en cinq ans, avec un volume transporté de 10,7 billions de tonnes, selon la Revue du Transport Maritime 2018 publiée par la Cnuced. Pour 2018, les volumes devraient augmenter dans tous les segments, les produits en vrac secs et en conteneurs devraient enregistrer la croissance la plus rapide au détriment des volumes des tankers, estime l’organisation internationale.

«Les perspectives du commerce maritime sont bonnes, mais elles sont menacées par le déclenchement des guerres commerciales et par le renforcement des politiques protectionnistes», a déclaré le Secrétaire général de la Cnuced, Mukhisa Kituyi. «L'escalade du protectionnisme et des batailles tarifaires incessantes pourraient potentiellement perturber le système commercial mondial qui sous-tend la demande de transport maritime ».

Sur l’année passée, l’équilibre entre l’offre et la demande s’est amélioré, ce qui a eu pour effet d’augmenter les taux de fret et ainsi les revenus et les bénéfices. L'industrie du transport de conteneurs a généré un bénéfice net de $7 billions en 2017 tandis que les revenus moyens ont augmenté dans tous les segments de la flotte à $10 986 par jour.

Du côté de l'offre, après cinq ans de ralentissement de la croissance, 2017 a été marquée par une petite reprise de l'expansion de la flotte mondiale. Au cours de l'année, 42 millions de tonnes brutes ont été ajoutées au tonnage mondial, soit 3,3% de plus, indique la Cnuced.

Les principaux changements identifiés dans le transport maritime sont, selon le rapport, la consolidation du transport maritime de ligne, les progrès technologiques et la politique en matière de changement climatique.

Les activités de consolidation se sont poursuivies sans relâche. En janvier 2018, les 15 principales lignes de transport représentaient 70,3% de la capacité totale. Leur part a encore augmenté avec la finalisation de l'intégration opérationnelle des nouvelles fusions en 2018, les 10 plus grandes compagnies maritimes contrôlant près de 70% de la capacité de la flotte en juin 2018. Trois alliances mondiales de transport maritime de ligne dominent la capacité déployée sur les trois principales routes de transport est-ouest des conteneurs, représentant ensemble 93% de la capacité déployée. « La consolidation croissante peut renforcer le pouvoir de marché, entraînant potentiellement une baisse de la qualité de l'offre et des services et une hausse des prix » analyse la Cnuced.

Les avancées technologiques dans le secteur des transports maritimes, telles que les applications de blockchain, le suivi des cargaisons et des navires, les navires autonomes et l’Internet des objets, offrent des perspectives intéressantes pour le secteur des transports maritimes tandis que le programme de lutte contre le changement climatique reste une priorité indique l'organisation internationale.


Le niveau de compétitivité des ports en Afrique est encore faible


Pour l’Afrique, la Cnuced considère que l’intégration minimale de l’Afrique dans le commerce mondial se reflète dans les contours de son secteur maritime, ce qui laisse augurer une énorme opportunité pour le continent.

L’Afrique dépend fortement des navires et des ports pour assurer son commerce intercontinental. Alors qu'il représente environ 2,7% du commerce mondial en valeur, le continent contribue pour une part plus importante au commerce maritime mondial, 7% et 5% des exportations maritimes et des importations en volume, respectivement.

Le commerce maritime en Afrique est façonné par la concentration commerciale et la diversification limitée du continent. Ainsi, en 2017, 40% des biens exportés par voie maritime étaient constitués de pétrole brut, alors que plus des deux tiers des importations provenaient de cargaisons sèches (vrac sec et marchandises conteneurisées) et près de 20% des importations étaient constituées de produits pétroliers et le gaz.

Les ports africains représentent 4% du volume mondial du commerce conteneurisé, principalement des importations de produits manufacturés. Les ports et les transports maritimes africains ne correspondent pas toujours aux tendances et aux normes mondiales. Hormis quatre terminaux à conteneurs situés au Maroc, en Égypte et en Afrique du Sud, aucun autre port africain ne figurait sur la liste des 100 plus grands ports à conteneurs du monde en 2016.
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